Ils l’ont fait les Hirondelles face aux Panthères du Gabon. Un score nul d’un but partout. Une égalisation suffisait. «Nous sommes qualifiés», chantent les fans. Ils sont aux anges. Ils ne veulent pas sortir du stade. Les joueurs aussi. Une heure après la fin du match, ils sont toujours au stade. « Nous allons célébrer jusqu’au petit matin». On s’embrasse, on se congratule, on se prend en photos, sans oublier des selfies. Les jeunes, les moins jeunes, les enfants, ils sont tous contents. Un jour de communion. «C’est un jour historique», répètent les citoyens burundais en délire. Les policiers sont débordés. Eux aussi ne cachent pas leur joie.
«Terwa iteka Burundi», chantonne le groupe Chiro du Paroisse Saint- Augustin de Buyenzi. «Je ne suis pas venu pour rien», lance un fan de Ruyigi. «Même à 100 ans, je n’oublierai jamais cette journée», indique un fan, la cinquantaine. Les Burundais sont fiers de leurs garçons. «Ce sont nos héros. Je n’ai pas de mots pour les remercier. C’est un moment inoubliable».
Sur le terrain du Stade Prince Louis Rwagasore, les Intamba virevoltent comme des hirondelles. Ils saluent le public. Ce dernier leur rend la pareille. Ils sont en symbiose. Un moment inoubliable.
Toutefois, les dernières minutes ont été dures. Le premier but burundais marqué par Cédric Amissi a fait sauter de joie les fans. L’égalisation gabonaise, un but contre son camp d’Omar Ngando, a fait l’effet d’une douche froide. Les garçons ont tenu à la satisfaction de leurs supporteurs. «Yes we can, les gars!», scande le public.