Les autorités burundaises ont été invitées par le gouvernement belge à parvenir à des résultats concrets dans la lutte contre la corruption, au risque « de perdre la confiance des bailleurs de fonds ».
D’après La Libre Belgique, le ministre belge de la Coopération, Olivier Chastel, a fait cette déclaration lundi lors d’une rencontre avec le ministre burundais de la Bonne gouvernance, Jean-Baptiste Gahimbare, en mission de travail à Bruxelles : « Sinon, le Burundi risque de perdre la confiance des bailleurs de fonds », a mis en garde le ministre Chastel à son interlocuteur burundais.
La Belgique, premier bailleur bilatéral est une voix très écoutée au Burundi. Depuis quelques années, des affaires de corruption défraient la chronique. Le ministre Jean-Baptiste Gahimbare s’est investi dans la lutte contre la corruption mais les « gros poissons » ne sont pas très inquiétés.
Dans [une interview à Iwacu, il y a quelques mois, le chef de la Délégation de l’Union Européenne a déclaré que la corruption « est le plus grand obstacle au développement, car il affecte le budget-même de l’Etat ; dans un pays pauvre comme le Burundi, où le secteur privé est structurellement faible, il ne mange pas la graisse, il suce le sang ».
Le représentant de l’Union Européenne avait émis son souhait de voir le Burundi se battre véritablement contre la corruption : « Que les actes joignent les paroles » a demandé l’Ambassadeur De Loecker. En Afrique de l’Est, le Burundi est classé comme le pays le plus corrompu.