À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la poliomyélite, le ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le SIDA a animé une conférence de presse ce jeudi 24 octobre 2024. Une occasion de rappeler les efforts déployés dans la lutte contre ce virus et de renouveler les engagements envers son éradication.
Un cas détecté pour le poliovirus constitue une alerte et une urgence de la santé publique nécessitant une campagne de vaccination de cette maladie dans la région éprouvée.
Le représentant de l’Initiative Mondial pour l’Éradication de la Poliomyélite (IMEP) délégué par l’OMS, a fait savoir que même si le Burundi fait partie des pays libres de la poliomyélite, il doit rester vigilant, car il y toujours des risques de résurgence des cas dans la région.
Le nombre de cas du poliovirus circulant dérivé de la couche vaccinale notifié a baissé dans la région africaine ces 12 derniers mois, de 585 à 239 cas, et il est enregistré une augmentation des pays africains affectés 25 à 30 pays, d’où le thème de cette année « Vers l’éradication de la polio en Afrique ».
Le ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida représenté par le secrétaire permanant, Pascal Ndayongeje, a annoncé que les avancées s’observent bien que la couverture vaccinale est inférieure à 90 %.
Concernant la problématique de la pénurie d’eau qui fait que certaines personnes s’approvisionnent en eaux dont l’hygiène est douteuse, ce qui peut être source de la poliomyélite, une maladie qui s’attrape suite à la consommation des eaux contaminées, il a répondu que l’hygiène générale est importante, mais que le plus important, c’est de faire vacciner les enfants.
« Le Burundi a déclaré un cas de la poliomyélite au 17 mars 2023, et depuis ce temps, 24 autres cas de poliovirus ont été enregistrés. Parmi les 24 cas, 22 ont été identifiés circulants, donc ce sont des cas ayant des liaisons avec d’autres cas notifiés ailleurs. Deux cas étaient isolés chez les humains tandis que 20 cas ont été isolés dans le cadre de la surveillance environnementale de la polio. Le dernier cas date du 16 juin 2023 », a fait savoir Bellejoie Louise Iriwacu, directeur adjointe technique au PEV, le Programme Élargi de Vaccination (PEV).
Elle a mentionné « une faible couverture des vaccins de la polio, due en partie par les rumeurs qui circulent à l’encontre de ce vaccin ». Le mouvement de la population et l’absence de la coordination transfrontalière qui constitue le risque de nouvelle importation de cette maladie sont les défis évoqués par différents partenaires de cette lutte.
La poliomyélite est une maladie virale très contagieuse. Elle envahit le système nerveux et peut provoquer la paralysie totale en quelques heures, le plus souvent irréversible des membres inférieurs et la mort.
Les symptômes sont de type grippal : la fièvre, la fatigue et des céphalées accompagnées par des vomissements, la raideur de la nuque et des douleurs dans les membres.