Le lendemain de son arrivée au Burundi, le président sud-africain et son homologue burundais ont assisté aux signatures d’accords entre cinq ministères de chaque pays, à la Présidence de la République.
A 9h30min, le Président Jacob Zuma est accueilli par M. Pierre Nkurunziza dans son bureau. Après les cérémonies protocolaires, c’est le tête-à-tête entre les deux autorités. Aucun journaliste, aucun ministre, personne n’y est autorisé. L’interprète aussi se retire à un certain moment. Dans les salles d’attente de la présidence, une grande délégation de journalistes sud-africains attend aussi.
Après cet entretien, les deux présidents rencontrent les ministres signataires des cinq accords de coopération. Les journalistes sont autorisés à ce moment de prendre seulement les images. Les 10 ministres, cinq de l’Afrique du Sud et cinq du Burundi signent alors tour à tour les accords dans cinq domaines : Défense, Éducation Supérieure, Agriculture, Économie et Sport : « La signature de ces accords est un signe de renforcement des relations qui existent entre les deux pays depuis un temps », estime le président Zuma.
De plus, il est accompagné par 14 grandes sociétés sud-africaines qui « cherchent toutes les opportunités économiques qui pourraient se présenter au Burundi. » Le président sud africain affirme en effet qu’après que le Burundi ait recouvré la paix, il faut penser au développement : « Nous pensons alors que l’Afrique du Sud a encore un rôle à jouer », souligne M. Jacob Zuma.
Il avait affirmé hier: « Nous sommes heureux de voir un Burundi paisible aujourd’hui. » Une joie qui vient le lendemain d’une embuscade soldée par des morts à Bubanza. Le protocole ayant limité les interventions à deux journalistes seulement, il n’y a pas eu lieu d’en savoir d’avantage de la part du numéro un sud-africain. La presse était même avertie : « Il ne s’agit pas d’une conférence de presse, mais d’un point de presse. » M. Zuma avait d’ailleurs annoncé son intention dès son arrivée : « Pas de politique ! »