Problèmes fonciers, hydriques, des semences de qualité, fertilisation et égrenage… Voilà quelques défis auxquels la culture du coton fait face selon le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage. M. Rurema s’exprimait lors de l’ouverture de la 2ème réunion du comité de pilotage du projet «Cotton Victoria ». Cette initiative réunit quatre pays.
Selon lui, ce projet a été initié par le gouvernement du Brésil dans le but de redynamiser le secteur de la production de cette culture dans les pays de l’Afrique de l’Est.
«C’est une chance pour notre pays étant donné que le Brésil figure parmi les cinq premiers pays producteurs et importateurs du coton au niveau mondial». Ce membre du gouvernement assure que ce projet va contribuer à l’amélioration de la production du coton.
D’après Pierre Claver Nahimana, directeur général de la Compagnie de gérance du coton (Cogerco), le secteur cotonnier est en faillite. «Sur une superficie de 9.000 hectares de terres destinées à la culture du coton dans les années 1960, il ne reste plus que 3.000 hectares aujourd’hui».
Il évoque une spoliation des terres : « Le gouvernement est en train de tout faire pour les récupérer». Néanmoins, il indique qu’il est impossible de récupérer des terres qui sont occupées par des projets de l’Etat.
M. Nahimana soutient également qu’il y a des terres sur lesquelles la population mélange des cultures vivrières et du coton. «Nous sommes en train de faire une sensibilisation pour qu’elle comprenne que ces terres sont réservées seulement pour le coton». Sur ce, il tient à préciser que la cohabitation est possible. «Mais, cela suppose une bonne entente entre les agriculteurs et la Cogerco».
Le directeur général de la Cogerco espère que ce projet leur permettra d’atteindre l’objectif d’une production de 5.000 tonnes. « Elle est comprise entre 1.000 et 1.500 tonnes aujourd’hui ».
Cette rencontre prendra fin vendredi 23 mars.