Mardi 05 novembre 2024

Archives

Le Burundi, destination des produits électroniques piratés ?

25/07/2014 7

Dans les échoppes et magasins de produits téléphoniques de Bujumbura, les produits piratés sont en foison, avec des vendeurs qui ne se soucient de rien. La police promet de réagir … s’il y’a des plaintes.

« Les téléphones mobiles et leurs accessoires, pirates ou originaux ? » Photo de concept ©Iwacu
« Les téléphones mobiles et leurs accessoires, pirates ou originaux ? » Photo de concept ©Iwacu

« Mon téléphone mobile est en panne, une semaines après l’avoir acheté. Si quelqu’un m’appelle je ne vois pas son numéro. La radio s’allume souvent seule, et quelques fois le téléphone enregistre le son sans aucune commande effectué », dit Emery Délice Mutoniwabo, un étudiant à l’Université du Burundi rencontré devant un magasin de téléphonie mobile de Bujumbura.

Ce n’est pas Emery seulement qui a connu ce problème. Aboubakar, un acheteur-vendeur des téléphones occasions à la place dite « Bata », toujours dans la capitale se rappelle de ce « téléphone de marque Samsung qui épuisait la batterie en 30 minutes. Quand j’ai mis la batterie dans un autre téléphone, elle a fonctionné sans problème. C’était en fait le téléphone qui avait un court-circuit interne. »
Et les plaintes sont nombreuses place Bata, où les kiosques de vente de matériel électronique sont par dizaines : certains jurent que leurs téléphones chauffent tellement qu’ils leur brulent les lobes des oreille, alors que d’autres prennent flamme dans leurs poches.

Interrogées s’ils achètent ces téléphones pirates sciemment ou pas, les vendeurs n’ont pas voulu donner de commentaire.
Une situation qui devrait interpeler les pouvoir publics, alors que la piraterie électronique, surtout celle qui concerne les appareils de téléphonie mobile, est combattue dans le reste des pays de l’EAC.

Selon le bureau du Commissaire-adjoint de l’Interpol, « s’il y’a des produits douteux qui sont importés, ils sont saisis et on informe l’antenne Interpol du pays dans lequel les produits ont été fabriqués. S’il est prouvé qu’ils ne sont pas de contrefaçons, ils sont libérés. »
Et de préciser : « Nous n’avons pas encore vu des gens qui crient au secours à propos de ces téléphones pirates, ni de société qui se plaint qu’on lui a volé la licence de fabrication de téléphones. Auquel cas, nous allons mettre en place une équipe d’enquête. »

Forum des lecteurs d'Iwacu

7 réactions
  1. Bibi 1er

    Le consommateur lambda y est aussi pour quelque chose, un vrai Iphone 5 ou Samsung Galaxy S5 ne peuvent pas s’appeler également « Aïe faune » ou  » Assam song » (oui c’est exagéré 😉 )comme on pourrait lire sur la coque rigide, aussi les clients qui prétendent avoir fait une bonne affaire en les dégotant à « seulement » usd 200 se font entièrement berner… et c’est de leur faute! Alors si vous voulez la qualité il faut y mettre le prix fort et aller dans les magasins agrées!

    Après c’est sûr que les autorités doivent veiller à ce que les boutiques, dites agrées ( ou « authorized dealer » en anglais), n’arnaquent pas les Burundais en écoulant de la vulgaire camelote « made in China » à ses clients. Mais y a-t-il pour cela un bureau pour la protection des consommateurs et de la répression des fraudes au Burundi? et avec quels moyens (humains et matériel?)

  2. burka

    Turi mu burundi « NYAKURI » soyez pas étonner, demain ce sera les déchets nucléaires pourvu que les dinosaures DD auront eu leur part.

  3. Nzeyimana

    Les produits pirates plus dangereux sont constitués de:
    – médicaments en provenance de l´Inde, de la Chine ou via Dubai;
    – les produits comme les parfums et les produits dit de beauté;
    – les matériaux de construction comme les fers à béton, les robinets (avec le temps drainent des elements nocifs pour la santé),
    – certains produits phytosanitaires qui laissent leurs résidus dans les fruits ou racines;
    – des engrais chimiques qui à moyen/long terme polluent la nappe phréatique (l´eau) ou le lac ou les rivières.,
    – les jouets pour enfants et certains bibérons.

  4. Mthukuzi

    C’est vraiment à se demander ce que fait le BBN. Une nation qui se respecte ne peut pas se transformer en poubelle, il est donc grand temps que les autorites reagissent. Les risques sanitaires et les pertes financieres pour les consommateurs de ces produits-poubelle devraient interpeller nos legislateurs.

  5. Pziser

    Hahahaa…quelle découverte! Qu’est-ce qui n’est pas piraté au Burundi?! Com’on, guys! Ça commence par la ceinture offerte en route et se termine par les téléphones dans les magasins. Câbles électriques, outils, anti-soleils… la chaine est longue.
    Par contre, absolument difficile de combattre la piraterie industrielle. Même dans les pays occidentaux, malgré leurs contrôles minutieux douaniers et frontaliers, ces faux produits causent des dommages de plusieurs milliards ( !) d’Euros par an.
    On peut s’imaginer ce que ça cause dans un pays comme le Burundi… Donc : préférez les produits made in Burundi au lieu d’acheter des importations. Mieux pour l’économie locale. Bon… pour les téléphones, ça devient difficile… Il faut s’y mettre, peut-être, au lieu de construire des hélicoptères qui ne servent à rien et personne 😉

    • duciryaninukuri

      Bonne idée qui voudrait s’y mettre!
      1ère marque burundaise par exemple Gassap made in gitega! il a réussi une radio il devait réussir téléphonie.

      • Butoyi Jules

        Il faut que le parlement adopte une loi (ou des lois) pour protéger le consommateur burundais. Par ailleurs, un office de la protection des consommateurs (indépendant) devrait être créé pour « essayer » d’endiguer ce fléau. Est-ce que vous imaginez le nombre de Burndais qui meurent chaque année parce qu’ils ont pris des médicaments qui ne contenaient que 25 %, voire 0% de principe actif en plus de crééer la résistance des microbes aux différents médicaments ? Nos enfants utilisent des bibérons contenant du bisphénol A, un empoisonnement assuré! Les conséquences de la situation sont plutôt désastreuses dans l’immédiat mais aussi et surtout dans l’avenir pour les jeunes générations.
        Il faut agir vite ! Demain, ce sera peut-être trop tard. Mais bon, regardez comment les rues et routes du pays sont une véritable jungle quant au respect des règles de la sécurité routière! Et pourtant, tous nos députés et sénateurs le savent et le voient tous les jours mais…personne ne bouge son petit doigt! Et nos policiers ? Je n’ai pas besoin de faire de commentaires. Pour si petit pays, on pollue comme on veut et il n’y a jamais ou presque pas de conséquence! C’est aberrant! Bon je m’arrête ici mais j’espère que nos dirigents lisent de temps en temps ce genre de forum.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Enrôlement des électeurs. Entre fatalisme et pessimisme

Alea jacta, les dés sont jetés. La période d’enrôlement qui avait officiellement commencé le 22 octobre a pris fin ce 31 octobre. Se faire enrôler est un devoir hautement civique et citoyen en vue de reconduire ou renouveler la classe (…)

Online Users

Total 3 529 users online