Le gouvernement du Burundi et le Système des Nations-unies au Burundi demandent une mobilisation des ressources pour appuyer la mise en œuvre du Plan de réponse aux effets du phénomène El Niño, qui cible 306 000 personnes dans le besoin d’assistance humanitaire.
« Le gouvernement du Burundi et les acteurs humanitaires ont besoin de ressources financières pour faire face aux défis croissants en vue d’éviter une aggravation de l’impact des inondations, des glissements de terrain, des vents violents et de la grêle. » Cela ressort d’un communiqué conjoint du ministère de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique et du Système des Nations-unies au Burundi sur les impacts du phénomène El Niño. Ce soutien est aussi nécessaire pour l’opérationnalisation du mécanisme national d’alerte précoce multirisque.
Depuis les deux dernières décennies, souligne le communiqué, le Burundi connaît des phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes dont les effets deviennent de plus en plus dévastateurs. « Les fortes précipitations dues au phénomène El Niño provoquent de graves inondations liées aux débordements des rivières et à la montée des eaux du lac Tanganyika. De plus, les glissements de terrain, les vents violents et la grêle continuent d’exposer les communautés aux différentes vulnérabilités. »
Un appel vibrant à la communauté internationale
D’après toujours le communiqué, la combinaison de ces aléas climatiques a occasionné des pertes en vies humaines ; des déplacements internes de population ; des destructions des champs de culture, des moyens de subsistance, des habitations et des infrastructures socio-économiques.
Entre septembre 2023 et le 7 avril 2024, lit-on dans le communiqué, 203 944 personnes ont été affectées en plus de 19 250 habitations et 209 salles de classe qui ont été détruites. « Le nombre de personnes déplacées internes a également augmenté de 25% pour atteindre plus de 98 000 personnes. Pour la même période, le secteur de la sécurité alimentaire a enregistré plus de 40 000 hectares de champs de cultures détruits. »
Selon les prévisions météorologiques saisonnières de l’Institut géographique du Burundi (Igebu), pour la période allant de mars à mai 2024, les précipitations attendues seraient sensiblement au-dessus de la normale climatologique et risquent d’aggraver la vulnérabilité ainsi que l’exposition des communautés, de leurs biens, des infrastructures socio-économiques et de l’environnement.
« Pour alléger la souffrance des communautés affectées par les effets pervers du phénomène El Niño, nous appelons la communauté internationale à appuyer davantage le gouvernement dans ses efforts de réponse aux besoins prioritaires des personnes touchées et d’apporter des solutions durables. »
Que DIEU soit avec les uns