Natif de Kamenge (Commune urbaine de Bujumbura) en 1973, Cédric Bangirinama alias Bangy vient d’une famille de 7 enfants (3 garçons et 4 filles). Avant de devenir musicien, il fait d’abord du foot. Mais la musique l’attire de plus en plus et devient fan des grands musiciens comme Mickael Jackson, Bob Marley, Jean Christophe Matata,…qui l’inspirent : « Le besoin de chanter m’est venu quand je voyais ces chanteurs devenus célèbres.» C’est d’ailleurs Jean Christophe Matata, qui l’entraîne petit à petit : « Il nous aidait, moi et les autres jeunes du quartier, dans la composition, la mélodie et tout ce qui va avec la musique. C’est grâce à lui que je suis devenu musicien.»
A 17 ans, Cédric Bangy sort son 1er album intitulé « Cucuwena », un message adressé aux Burundais pour dire non à la guerre. Selon lui, la production d’un album ne coûte pas moins de 25 millions de Fbu : « Mais, c’est impensable au Burundi de croire qu’on peut récupérer cet investissement. De manière générale, les Burundais aiment les produits importés, même la musique. Ils n’achètent pas beaucoup nos CD », déplore-t-il. Le piratage des chansons est un autre handicap : « Nos produits sont vendus ici et là illégalement. »
L’artiste demande au gouvernement burundais de tout faire pour soutenir les chanteurs burundais. Selon lui, c’est dommage que certains de ses confrères aient quitté cette terre dans le dénuement : « Les différents gouvernements qui se sont succédés n’ont rien fait pour nos regrettés chanteurs Jean-Christophe Matata, David Nikiza, Canjo Amissi, Gérard Kirundo,… alors qu’ils ont été de bons ambassadeurs du Burundi à travers la musique !» Selon lui, ces gouvernements devraient au moins octroyer des parcelles à ces musiciens comme ils le font pour les députés.
Cédric Bangy vient de sortir son 10ème album Urabeho(Adieu), après Dawe wa twese (Notre Père), Birabasha (Tant pis pour eux), Katoto lala (Dors mon bébé), Umwana wumva(Un appel pour arrêter les violences), Nyampinga (Nom de jeune fille), Akaduruvayo(Le chaos), Kamusosore (Chanson d’animation), Uguhaye ayera (Celui qui te donne du lait) et Cucuwena (Un message pour dire non à la guerre, tous les jours).
Je ne trouve nulle part dans le texte cette citation évoquée dans le titre. Le message serait plutôt: « ces gouvernements devraient au moins octroyer des parcelles à ces musiciens comme ils le font pour les députés ». Sinon la citation n’est qu’une greffe à ses dires. Cependant, il y a du vrai dans ce que dit Cédric, avec qui j’ai d’ailleurs collaboré dans le temps. Keep it up Cédric!