Reggae et {ska}, l’ancêtre de ce type de musique, qui a acquis ses lettres de noblesse avec Bob Marley, sont les styles préférés de ce chanteur burundais.
A 35 ans, Ismaïl Nduwimana alias Adjobalove compte déjà trois albums : {Aha turi hari abandi} (Nous ne faisons que passer), {Ubumenyi Bwiza} (La bonne connaissance), {I respect you, respect me} (Respect mutuel), {Just why} (Pourquoi ?) et le quatrième est en préparation.
<img7561|left>Paradoxalement, on ne peut pas trouver des CD de ce chanteur sur le marché ou les studios qui vendent habituellement cassettes et CD. La raison est simple : « Je ne peux pas vendre mes produits dans les studios qui ne font que favoriser le piratage pour s’enrichir au détriment du producteur. Ceux qui les désirent s’adressent à moi. Il suffit de cliquer sur [www.myspace.com/adjobalove->http://www.myspace.com/adjobalove/] et vous commandez un CD en ligne. Ceux qui sont au Burundi peuvent me téléphoner pour en avoir.»
Né à Matana, sa famille s’établit à Rumonge en province de Bururi suite à la crise. Ce père de 6 enfants commence à chanter à 15 ans avec Justin Karekawa de la Tanzanie depuis 1991. Après la Tanzanie, Adjobalove se produira en concert au Kenya et au Rwanda, avant de revenir au Burundi en 2002. « Les belligérants se lançaient des bombes et moi, je lançais des messages de paix pour réconforter mon peuple meurtri », lance -t-il, toujours habillé en jean avec les couleurs rastas de la tête aux pieds.
Il se rend quelques fois aux USA, il chante dans un casino dit MGM dans l’Etat de Nevada. Quant à savoir la signification de son nom de scène, Adjobalove, Ismaïl explique : « J’aimais lire le livre de Job dans la Bible et on m’a surnommé Job. Par après j’ai ajouté ’’love’’ dans le but d’inviter les gens à aimer le travail. C’est ‘’job and love’’ que j’ai transformé Adjobalove pour dire, amour du travail. »
Il vient de mettre sur pied une association dénommée Adjobalove Project pour valoriser les musiciens burundais et promouvoir les droits d’auteurs. Il demande au gouvernement d’encadrer les jeunes musiciens. Il est convaincu que les musiciens burundais peuvent redorer l’image du pays.