Avec 19th, c’est du rap pur et dur. C’est la dénonciation, la provocation avec une petite touche de perfidie. Son vrai nom ? Euh… c’est Iteka Florian, c’est la génération des années 90, il doit avoir écouté à pleins décibels les Bad Boys, Tupac, Biggie, Mase, Jay-Z, Eminem, Dr. Dre, 50 Cent avec son G Unit,…
<img7474|right>Tout commence quand il a 14 ans, juste pour impressionner ses amis. Le rap qu’il fait depuis quelques années dans sa chambre, qu’il prend bien soin de fermer, pour ne pas déranger les voisins par des décibels balancés, sort littéralement et se libère.
« Je me souviens d’un type qui n’avait rien de particulier venir à la radio Bonesha FM demander avec insistance de participer dans mon émission "Club de midi", j’ai hésité parce que j’attendais d’autres invités mais j’ai fini par accepter », se rappelle Davy Carmel journaliste vedette à cette station. Mais quand on a balancé ses chansons, poursuit-il, surprise générale : « J’ai senti du Eminem dedans et il y avait quelque chose de génial, c’était super ! »
« Au studio, c’était l’inondation, les appels téléphoniques ne cessaient pas, même après l’émission. Les auditeurs voulaient parler à ce type. Une star venait de naître », témoigne cet animateur de la radio Bonesha qui vient de décerner à ce jeune rappeur le trophée du meilleur artiste de l’année au Top Ten Tube Awards. Il se fait désormais appeler « El Captain » et il s’agit là d’un tout nouveau morceau de 19th. Pardon, El Captain.
Cette chanson vient après les tubes comme {[Nka Rwagasore->http://www.youtube.com/watch?v=WH7Tr0RfT80]} (Comme le héros national Rwagasore) et {[Nzura->http://www.youtube.com/watch?v=SVougBRWvoY]} (Déterre-moi), un appel d’outre-tombe lancé pour dénoncer les violations des droits de l’homme, tous les abus et travers de la société burundaise, ou encore {[Ndasaraye->http://www.youtube.com/watch?v=MHmNOe3jSSY]}.
El Captain qui est entré dans la musique en remixant les chansons des grands rappeurs comme Eminem mais avec des textes en kirundi, avec la même verve et la même virulence que sa star préférée, produit lui-même ses chansons avec l’aide de son ami DJ Prince.
<quote>Retrouvez, chaque mardi, le portrait d’un musicien burundais avec Iwacu</quote>
