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Le Burundi appelé à ratifier la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance

13/09/2011 Commentaires fermés sur Le Burundi appelé à ratifier la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance

Certaines organisations de la société civile africaine se sont impliquées cette année dans le plaidoyer pour la signature et la ratification de la Charte africaine sur la démocratie, la gouvernance et les élections, à Nairobi. La délégation burundaise, à travers une conférence de presse de ce lundi 12 septembre à l’hôtel Waterfront, voudrait que les médias participent à la sensibilisation quitte à ce que le gouvernement la ratifie rapidement.

« C’est pour que les burundais aient un champ plus vaste d’exercice de leur liberté », explique Raymond Kamenyero du Forsc et un des membres de la délégation burundaise à la rencontre de Nairobi. Parcourant les onze chapitres de la Charte, il insiste sur certains qui, selon lui, revêt un intérêt particulier pour les burundais dans le contexte sociopolitique du moment : « […] Le chapitre 3 revient sur les principes, la promotion d’un système de gouvernement représentatif, la séparation des pouvoirs, la promotion de l’équilibre des hommes et des femmes dans les institutions publiques et privées, […] »

Des principes et des valeurs que défendent aussi d’autres textes, longtemps ratifiés par le Burundi. Quelle est donc la plus value de cette charte ? D’un ton convaincant, M. Kamenyero explique qu’il y a un crédit de plus si le gouvernement burundais la ratifiait : « […] Nous croyons que la ratification de la Charte et le dépôt de cet instrument auprès de la Commission (de l’Union Africaine) pourraient constituer des opportunités de mobilisation de fonds. »

Ainsi faut-il courir avec le temps pour que le Burundi ne reste pas à la traine : « Si quinze pays la ratifie, elle entre en vigueur 30 jours plus tard. Actuellement, 14 ratifications sont enregistrées à la Commission », indique frère Emmanuel Ntakarutimana, président de la Commission nationale indépendante des droits de l’Homme, lui aussi membre de la délégation.

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D’où vient-elle ?

La Charte qui comporte 11 chapitres, est une volonté des chefs d’Etats et de Gouvernements réunis à Addis Abeba, le 30 janvier 2007, lors de la huitième session ordinaire de la Conférence.
Le document s’inspire
– des déclarations des chefs d’Etat de l’OUA en 1990, sur la situation politique et socioéconomique en Afrique et les changements anticonstitutionnels ;
– de l’agenda du Caire de 1995, sur la relance économique, la décision d’Alger de 1999 sur le changement anticonstitutionnel ;
– du protocole de 2003 portant création du Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine ;
– des décisions prises à Maputo, en 2003, et à Addis Abeba en 2004.

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