Un document du Service national de renseignements burundais aurait conseillé au pouvoir de créer un patronat proche du pouvoir, pour diminuer l’influence de la CFCIB. Si ce document est avéré, la question de la pertinence de la création d’un autre patronat se pose.
Dernièrement, Gabriel Rufyiri, président de l’Olucome, a déclaré, dans une conférence de presse, avoir des informations concordantes, documents à l’appui, étayant sa certitude que le service national de renseignements recommande de « diminuer l’influence de la Chambre Fédérale du Commerce et de l’Industrie du Burundi (CFCIB). Le même document proposerait au gouvernement de créer un patronat proche du pouvoir, comprenant notamment les grandes entreprises de l’Etat.
Le patronat est l’ensemble des patrons d’entreprise. C’est une association des chefs d’entreprise, actionnaires, qui se regroupent dans le but de défendre leurs intérêts, individuels ou communs, et de les promouvoir. Il peut aussi collaborer avec les syndicats dans un esprit de corporatisme. Mais, généralement, les intérêts des deux parties étant divergents, voire opposés, c’est plus souvent l’opposition entre les deux qui est de mise.
Le Mouvement des entreprises de France (Medef) est une association des patrons français d’entreprises. Les CAC-40, qui sont les 40 plus grandes entreprises représentant 30% du PIB, sont cotées à la bourse de Paris. Mais il compte aussi d’autres associations d’entreprises, qui défendent également leurs intérêts, selon le poids des entreprises. Le Medef revendique une absence de positionnement politique. Toutefois, certains de ses détracteurs soulignent que les propositions du Medef jouent un rôle de « réservoir d’idées » pour les partis de la droite gouvernementale.
La CFCIB, le patronat burundais …
Au Burundi, le patronat est représenté par la Chambre Fédérale de Commerce et d’Industrie du Burundi (CFCIB). La CFCIB est une structure centrale qui réunit la plupart des organisations professionnelles du secteur privé burundais (commerce, mines, industries, artisanat, transport, BTP, banques et assurances, NTIC, agro-industrie, tourisme et hôtellerie). Cette chambre est vouée au soutien et à la promotion des investissements et des activités privés au Burundi. Pour une plus grande efficience des organisations des professionnels.
Contrairement à ce qui est généralement d’usage dans les pays francophones, la structure de la CFCIB est indépendante de tout lien formel de subordination au pouvoir politique. L’activité de sa gouvernance est donc statutairement libre de la tutelle d’un ministère. Le président et le vice-président de la CFCIB sont élus à la majorité simple par l’Assemblée générale, et les présidents et vice-présidents des chambres sectorielles sont élus au sein de leurs propres institutions. La CFCIB revendique 2 000 membres, les conditions d’adhésion étant limitées à l’obtention d’un identifiant fiscal. Ses ressources financières sont constituées par les cotisations des membres (les chambres sectorielles et transversales reversent 15 % de leur revenu), des ressources obtenues des bailleurs de fonds et des subventions de l’État, voire des dons et legs.
Un patronat suffit …
La CFCIB est une association qui regroupe plusieurs organisations autonomes. Ainsi, l’association des banquiers peut directement s’adresser au gouvernement sans nécessairement passer par la CFCIB. Mais, en général, elle en est informée.
Comme pour le Medef, les associations membres de la CFCIB n’ont pas les mêmes intérêts. Mais pour certaines questions, il y a parfois une communauté d’intérêts, comme l’amélioration du climat des affaires ou l’accès au crédit.
La CFCIB est un interlocuteur privilégié du pouvoir. Elle a, par exemple, participé à l’élaboration du « Doing business », une mesure de la banque mondiale qui classe les pays en fonction de leur performance économique.
Selon un consultant économique burundais, si le pouvoir veut créer un patronat qui lui est proche, c’est qu’il trouve qu’il n’est pas suffisamment représenté à la CFCIB. Mais il estime qu’avoir une deuxième représentation du patronat ne serait pas efficace. Et d’expliquer : « Mieux vaut en avoir une qui soit représentative de tous les courants, au lieu de créer deux structures qui ont le même objet. Et de toute façon l’adhésion est volontaire et non obligatoire ou imposée. »
Vers une « nyakurisation » de la CFCIB ?
Cet expert considère, par ailleurs, qu’une association où les sympathisants et militants du parti au pouvoir seraient majoritaires est difficile à créer puisqu’il faudrait trouver de nouvelles associations d’opérateurs qui y adhèreraient, « à moins de compter sur l’adhésion de certaines déjà membres de la CFCIB. » Dans tous les cas, conclut-il, une telle association existerait pour des mobiles politiques propres au pouvoir, mais qui n’ont rien à voir avec la réalité économique. »
Le gouvernement est devenu paranoïque,il commence à considérer tout le monde comme ennemi et veut prendre des mesures dignes des années 60-80.Un pouvoir qui se respècte s’il voit un problème dans telle ou telle organisation,ils n’ont qu’à corriger mais de grâce pas avec le système « nyakuri ».Et voir les rapports du SNR qui se retrouvent dans la rue quelques jours après,ntaco umuntu yobivugako.Plus amateurs qu’eux,on meurt!
Le pouvoir avait mandaté Mme sendazirasa de la fonction publique pour nyakuriser le patronnat burundais, mais elle a trouvé l’os dur à croquer. Les labo du président nkurunziza sont en train de concocter de nouveaux montages, mais les chances d’aller loin sont minimes.
Recours a l’hegemonie pour accaparer tout pouvoir et bloquer toute porte qui amnerait à tenir redevable nos gouvernants dans l’avenir, est comparé à la construction de la tour de Babelle.
@Typhon 3-09-2013 @11:07:23
1.Arroseur arrose:
Vous voulez nous dire que le journaliste Edouard Madirisha est nul en communication et vous-meme vous annoncez sur la toile qu' »Il se peut que le Burundi EGORGE un nombre important d’experts… »
2. En effet, il se peut que le Burundi REGORGE d’experts et certains sont bel et bien « sollicites pour eradiquer les crises (non pas les criser) a travers le monde (non pas au travers le monde) ».
Un bel exemple est celui du Dr Leonce Ndikumana, professeur d’economie a University of Massachusetts (nord-est des Etats-Unis), co-auteur du livre « Africa’s odious debts: how foreign loans and capital flight bled a continent » (160 pages, Zed Books, 2011), et qui, depuis aout 2012, est member du Comite pour les politiques de developpement (Nations Unies).
3. Paul Rukeribuga, notre professeur de mathematiques au College Don Bosco (aujourd’hui Lycee de Burengo) a Ngozi aimait dire: « L’on est jamais accepte comme prophete chez soi » (peut-etre parce qu’il etait lui-meme un refugie rwandais).
Le Burundi a un serieux probleme de fuite des cerveaux (comme l’explique Dr Gilbert Hatungumukama de l’Universite du Burundi) (voir « Le combat du Burundi pour une reliance dans la R&D ravage par la guerre », http://www.scidev.net, 17-07-2013).
Merci.
Mais Dr.Leonce n’a pas été égorgé! Juste quelques mois à Mpimba et il s’en est sorti indemne! Heureusement. Et il est parti…qui sait s’il tremballait encore ses pattes là-bas?
Ce serait une gachie de créer un deuxième patronat le chaos total.
Vers une « nyakurisation » de la CFCIB ?mbega murayobewe ko icabazanye ari ukudurumbanya ivyo batabonamwo kwiba.ivyo babonamwo amahera ntibashobore kuyiba,bagerageza kurondera uburyo bwugucishamwo nyakurization kugira bashikire ivyo bashaka.areiko,ico bazi,barazi irementanya kweri.nibabandanye niyo migambi yabo bafise
Les enquêtes, les inquiétudes, les amalgames, les imprécisions, la peur, anticipations, …. Notre Compatriote Gabriel s’inquiète pour rien. Chaque fois, il brandit des informations sans aucune preuve et juste pour montrer à ses financiers qu’il est un bon enquêteur. Loin de là, il n’en a pas les ingrédients.
Mr le Journaliste, essaie de voir comment tu as titré ton article » aurait conseillé ». En communication, la principale information se trouve dans le titre et pour ton article, l’information se trouve dans le corps de l’article, ou dans la personne de cet expert économiste ou dans le nom de Gabriel?
Il se peut que le Burundi égorge un nombre important d’experts: combien sont-ils sollicités pour éradiquer les criser qui s’observer au travers le monde? Ou ils sont reconnus seulement chez-eux?
Typhon a bien dit sans le savoir »le Burundi EGORGE un bon nombre d’experts »!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!hahahahaha c’est vrai Typhon tous ces diplômés sans travail sont égorgés vif n’est-ce pas?
Faut pas rigoler Mafaranga: Typhon en sait beaucoup, peut-être laisse-t-il juste échapper ce qu’il a emmagasiné dans sa mémoire active.