L’Association des Cadres Sportifs et des Professeurs d’Education Physique ( Acaspe) et l’ONG Sport sans Frontière encadrent des enfants de la mairie en vacances. Julie Gardé, coordinatrice au bureau du Pays de Loire au Burundi, instigateur du projet, nous dit comment cela se passe.
Comment est née l’initiative d’encadrer les enfants en vacances ?
On répond systématiquement à des besoins exprimés par le gouvernement du Burundi. On travaille en étroite collaboration avec le ministère de la jeunesse des sports et de la culture. Il a exprimé le besoin d’occuper ces enfants pendants les grandes vacances. Ainsi, c’est une façon d’éviter leur délinquance.
Vous recevez des enfants de quel âge ?
Nous accueillons ceux qui ont entre 7 et 16 ans. C’est une tranche très large. On a choisi des petits enfants et des adolescents pour donner la chance à un maximum d’entre eux. Nous le faisons tous les jours de lundi à vendredi, et cela de 8h00 à 12h00. L’activité a commencé le lundi 18 juillet pour se terminer en août.
Trouvez-vous que le début est prometteur ?
Oui. Cette année on a mis en place des outils statistiques. Ainsi nous savons combien d’enfants on a par ici, l’effectif de filles, des enfants valides ou handicapés. Les animateurs remplissent tous les matins des fiches qui nous montrent ces détails.
Comment procédez-vous pour l’encadrement ?
Au départ c’était l’encadrement sportif. Par après on a évolué vers du socio sportif. C’est toujours le sport qui est la porte d’entrée du programme. Cette année c’est la sensibilisation sur le VIH/Sida et les droits de l’enfant.
Est-ce que vous avez un nombre suffisant d’animateurs ?
Il y en a 60 en tout, répartis sur les 13 sites. Ils viennent de l’association des professeurs d’éducation physique. Une autre partie vient de Sport sans Frontière.
Comment appréciez-vous les résultats de l’année dernière ?
On avait déjà intégré le socio sportif. On a eu une évolution remarquable en passant d’un millier à 3000, voire 4000 enfants aujourd’hui. On a de plus en plus d’enfants.
Depuis quand organisez- vous cette activité ?
Nous sommes à la 3ème édition. Je pense qu’on commence à être un tout petit bien connu et nous constatons que les enfants attendent avec impatience ce moment, en tout cas.
Quelles sont les difficultés déjà rencontrées ?
Il y a d’abord des difficultés classiques. Nous avons des moyens importants mais qui sont limités. Comme c’est un grand monde à gérer, on a besoin d’un peu plus d’équipements pour faciliter le jeu des enfants.
Quel est l’appel que vous lancez à l’endroit des parents qui ne laissent pas leurs enfants venir ?
Nous leur disons de ne pas hésiter. Ils peuvent se présenter de lundi à vendredi à 8h00 sur un site qui leur est proche et ils seront inscrits. Je prie les parents de ne pas laisser leurs enfants s’ennuyer pendant les vacances.