La politique d’austérité sera maintenue pour l’exercice 2018, a déclaré ce mercredi 13 décembre, le ministre burundais des Finances au palais des Congrès de Kigobe. Il présentait le projet de loi sur le budget exercice 2018.
Le gel des annales et du recrutement dans la Fonction publique reste maintenu. Exception, tient-il à préciser, pour les secteurs de l’Education, de la Santé publique et du Développement communal.
Le budget de 2018 prévoit le recrutement d’un millier d’enseignants. Quatre cents du niveau Institut pédagogique appliqué (IPA V) et deux cents issus de l’Ecole normale supérieure. Et d’ajouter trois cents enseignants du niveau D7 et une centaine détenteurs du diplôme D6.
Le projet de loi prévoit le recrutement de 10 médecins spécialistes, 20 généralistes et 16 infirmiers. Le ministre Domitien Ndihokubwayo, parle de l’emploi pour 10 infirmiers de santé environnementale, 10 radiologues de niveau A1, 10 anesthésistes, 10 pharmaciens A1 et 12 sages-femmes.
Il y aura également 75 techniciens médicaux A2, 16 techniciens laborantins A2 et 12 techniciens de promotion de la santé.
D’après ce membre du gouvernement, un milliard de Fbu est alloué à un fonds de garantie pour la création d’une banque pour jeunes. 3,09 milliards de Fbu sont attribués au capital d’Afri-Exim et 402 millions de Fbu au Fonds de solidarité africain.
Car, explique le ministre, ces deux sociétés financent des projets de développement. Chaque commune aura droit à 500 millions de Fbu. Et sera dotée d’un ingénieur en génie-civil.
Hausse des impôts…
Ce membre du gouvernement soutient que le Burundi tend vers l’indépendance économique : «Le Burundi n’est pas pauvre. Il pourra bientôt financer à 100% son budget ». Avant d’estimer le «taux d’indépendance budgétaire à de 81,2% » pour le budget exercice 2018.
Pour atteindre ce taux, le projet de budget 2018 prévoit entre autres, explique le ministre, l’augmentation des impôts sur le revenu des personnes morales et physiques. Cette imposition passe de 162,3 milliards en 2017 à 177,9 milliards en 2018.
Il prévoit également l’élévation des impôts généraux sur les biens et services. Ceux-ci passent de 404,8 milliards en 2017 à 451,8 milliards de Fbu en 2018.
Le ministre Ndihokubwayo relève quelques mesures qui permettront de réaliser ces augmentations. Il cite notamment le renforcement de la collecte des taxes issues du secteur minier, la révision des taxes relatives à l’impôt sur les revenus et à la TVA, etc.
En outre, poursuit-il, les modalités d’octroi des exonérations seront revues. Il évoque une garantie de caution bancaire de 30% du montant de l’exonération aux demandeurs. Avant de signaler que 5% du résultat avant impôt seront désormais demandés aux institutions financières comme «contribution spéciale».
Le budget général de l’Etat pour l’exercice 2018 est fixé à 1388,1 milliards de Fbu contre 1326,8 milliards de Fbu en 2017. Il a été adopté à l’unanimité.
On marche sur la tête dans cette jungle de république. Que va-t-on dire à ces jeunes abandonnés à eux mêmes qui terminent leurs études tout en sachant que le pseudo-Etat a décidé de ne plus les recruter, sauf ceux qui ont la chance d’avoir une parente dans la clique aux affaires? Quel sera le thème de la campagne à son endroit 2020? Que dira -t-on aux fonctionnaires de l’Etat? Un salaire plat depuis deux ans alors que les villas des membres de la bande poussent comme des champignons sur Sororezo, Gasekebuye et tout au long de la route Gatumba???
Du haut de mes 95 ans je rigole à mort en me demandant où se cache l’intellectuel hutu du Burundi. Donc en tout et pour tout on a chassé le tutsi aux affaires pour ce pitoyable cirque?
Awa rero
KIBWA
Oui, le Burundi est riche. Malheureusement le budget annuel 2018 du Burundi est de 1326.8 milliards de Franc burundais c.a.d 749.6 millions de $ avec l’echange du taux officiel ou bien 491 millions de $ en utilisant le taux du marche noir. En comparant ce budget avec celui du Rwanda qui est de 2094.9 milliards de Franc rwandais, soit 2.5 milliards de $, on constate que le budget du Rwanda est 3.3 ou 5 fois plus grand que celui du Burundi. Le chemin est encore tres long.
@Rurihose
Je comprends qu’ils soient dépités mais eux ils sont députés. Nivo igifaransa n-umwana w-uwundi.
Je vous laisse apprécier l’irréalisme dans le discours du ministre : il soutient que le Burundi n’est pas pauvre, et tout de suite se contredit en affirmant – je prends un seul exemple – qu’on ne pourra engager que 10 infirmiers sur toute l’étendue du territoire.
Mr le ministre, pourriez vous repeter votre verite d evangile a l emporte piece `Le Burundi n est pas pauvre`
I suppose you have a degree in Economics.
Can you give a single statistic who can give weight at your assertion.
Sometimes I wonder if people realizes what they say.
As far as I know , Burundi is the poorest country in the world and our minister of Finance is not aware of that
« le gel des annales »: ce n’est pas un gros mot?
Le vrai gros mot c’est d’affirmer que le Burundi n’est pas pauvre…
« Pour atteindre ce taux, le projet de budget 2018 prévoit entre autres, explique le ministre, l’augmentation des impôts sur le revenu des personnes morales et physiques. Cette imposition passe de 162,3 milliards en 2017 à 177,9 milliards en 2018. » Trop d’impôts tuent l’impôt.
Un budget voté à l’unanimité.
Est ce que nos illustres dépités ont réellement analysé ce budget?
Où peut être ils ont peur de dire ce qu’ils pensent.
L’impôt prévoit l’élevation des impôts des biens et services » et aucun dépité n’a tiqué.
Interesting???
@A Rurihose: Ils siègent pour voter et non pour analyser et c’est surtout cela, voter même si on ne comprend pas, qu’ils sont là. Là, c’est-à-dire dans cet univers des incompréhensions.