Ce bureau contrôle la qualité des produits locaux et importés, notamment pour se conformer aux normes de la communauté est africaine. Cependant, ses moyens restent limités, le comportement de certains commerçants et clients est irresponsable.
Le Bureau burundais de normalisation et contrôle de la qualité, BBN, est un établissement public doté d’une autonomie financière et organique à caractère administratif. Ce bureau a été créé en 1992. Il a pour mission la normalisation et le contrôle de la qualité en vue de rationaliser les importations, promouvoir les exportations, protéger l’environnement et l’économie nationale.
Ce bureau a aussi le rôle d’accompagner les entreprises. Et partant, il évalue la conformité des produits aux normes, via le service de certification. Selon Damien Nakobedetse, directeur de BBN, ils ont déjà délivré les certificats aux entreprises qui répondent aux normes pour les rassurer que les produits qu’ils mettent sur le marché sont des produits de bonne qualité. Il a souligné que ce bureau est entrain de donner des marques de certification aux entreprises. Car, a-t-il martelé, la marque c’est comme un laisser passer pour que leurs produits puissent se trouver sur les autres marchés extérieurs sans qu’ils soient revérifiés, avant d’être acceptés sur ces marchés. Comme l’a indiqué le directeur du BBN, il y a certaines entreprises qui commencent à venir demander cette marque.
Une fois que l’entreprise ne répond pas aux normes, il y a des sanctions qui sont prévues dans la loi n°1/03, du 4 janvier 2011. Entre autres sanctions, il y a l’avertissement écrit, l’interdiction des ventes des marchandises, la saisie des marchandises, la destruction des entreprises, la suspension temporaire ou définitive des certificats de marque déposé ou de conformité et la fermeture temporaire de l’entreprise. Ces sanctions sont évaluées en fonction de la gravité de la non-conformité. Il y a même certaines entreprises qui viennent d’être suspendues à cause des problèmes sanitaires, a souligné le Directeur du BBN.
Une garantie de confiance
Quant aux produits qui viennent des autres pays membres de la communauté est africaine, M. Nakobedetse a indiqué qu’ils ne les inquiètent pas. Puisque ils ont, au moins une fois par an, une réunion qui regroupe des délégués de ces pays où ils évaluent tout ce qui ne va pas et ce qui serait de nature à constituer une barrière technique au commerce lié aux normes. Ils se sont tous convenus sur la marque de certification qui est un laissez-passer. Ce dernier est appliqué par tous les pays pour que le produit entre dans les pays membres sans aucun problème. Sur ce, il exhorte ceux qui sont concernés dans notre pays à se procurer cette marque au BBN pour l’appliquer sur leurs produits, pour qu’ils soient vendus dans toute la communauté sans être arrêté sur aucune frontière. Car, porter la marque BBN, c’est une garantie de confiance que le produit du Burundi a été bel et bien certifié par ce bureau.
Manque de moyens humains et matériels
Toutefois, M. Nakobedetse a indiqué qu’il y a un manque de moyens de déplacement pour se rendre sur terrain. Ainsi que l’équipement pour les bureaux et les laboratoires utilisés pour assurer la conformité des produits aux normes. Sans oublier les moyens pour être présents sur tous les points d’entrée dans le pays. Ce bureau a aussi besoin d’un personnel suffisant car ils sont maintenant au nombre de cinquante, ce qui fait que certaines régions ne sont pas visitées en permanence, les visites étant faites selon les priorités. Selon le directeur du BBN, le personnel devrait au moins arriver à 100. Et seul le poste frontière de Kobero a un personnel du BBN.
Malgré tout, le BBN s’évertue à bien faire et la population doit être consciente que son rôle est prépondérant, même si du chemin reste à parcourir. En effet, seuls les milieux éduqués semblent comprendre qu’il faut veiller à la qualité d’un produit à consommer. « Nous voyons certaines gens vérifier surtout les dates de fabrication et la date de péremption des produits qu’ils veulent acheter » dit Spès Ndereyimana, vendeuse dans une alimentation de Muramvya. Quant à Léonard Ngenzebuhoro, grossiste au marché moderne de Gitega, quand un produit alimentaire ou cosmétique a atteint la date d’expiration, il l’enlève des rayons. M. Ngenzebuhoro indique qu’il détruit lui-même ces produits de peur que les gens ne les consomment. « Cependant, chaque fois que nous devons acheter les produits à revendre, nous tenons compte de la longévité de leur garantie pour nous mettre à l’abri des pertes », indique-t-il.
Des commerçants et des clients irresponsables
Jean Prime Ndabahariye, un commerçant de Nyabihanga, en province de Mwaro, fustige le comportement de certains commerçants qui n’ont pas l’honnêteté d’accepter la perte de leurs produits qui ont atteint la date d’expiration : « Certains grattent la partie du produit où on mentionne la garantie pour cacher les références. Néanmoins, ils sont quelques fois pris les mains dans le sac. » En effet, disent les commerçants de Gitega, la police vient quelques fois inspecter les produits qui sont vendus dans les magasins ou au marché. Ceux qui ne remplissent pas les conditions sont saisis. Mais, il n’y a jamais eu d’autres sanctions outre la destruction de ces produits.
Certains consommateurs admettent qu’ils ne vérifient pas toujours la date d’expiration, et reconnaissent cette erreur : « Il arrive que les gens connaissent des troubles dus aux produits consommés. Il faut noter aussi qu’il y a des conséquences qui ne sont pas immédiates mais qui finissent par se manifester. » Ils appellent cependant l’administration et les responsables de la santé de veiller sur cette situation.
Cependant, des boutiquiers de Mwaro ne semblent pas y attacher une grande importance : « nous nous approvisionnons très loin, nous n’avons pas souvent le temps de tout vérifier. En plus, les produits peuvent passer un long moment sans être revendus ». Leurs clients n’ont pas non plus ce temps car, vu la rareté des boutiques : « L’essentiel est que je trouve ce que je trouve et que la quantité soit correcte. Je ne connais pas ces histoires de qualité. Pour moi, l’important c’est de trouver ce que je cherche», dit Pascaline Ndihokubwayo de Nyabihanga.
Mbe amatafari adandazwa mu Burundi mwomenyera ari mu mategeko: jewe nararavye , nditegereza, nsanga ni ibara; Ehe namwe nimundabire, ntamabara basonera, ikitazwi ni za »dimension » canke résistance… Aho none ntiboraba ingene bashira ordre muri ivyo bintu.
Cette boutique n’est pas à Gitega. Elle est à Muramvya et porte le nom de « ABDOULSHOP »
Votre article vient au moment opportun,car nos pays africains en souffrent beaucoup.La BBN devriez travailler en étroite collaboration avec les autres bureaux de normalisations et des standars, des autres pays membres de l’EAC. Les produits pirates ressemblant aux produits originaux, requiert des spécialistes, pas des consommateurs ordinaires. Une attention particulière doit être porté sur les produits alimentaires(sucre,jus,alcool,pains,lait,fromage,ect…) pouvant causer la mort des pauvres consommateurs. Une attention particulière doit porter sur la date d’expiration de ces produits, car après cette date, les produits deviennent périmés. Les produits pharmaceutiques devriez être surveillés de près. Une perquisition de la police, dans le quartier commercial de Kigali, sur indication des employés des usines mères, a pu permettre d’attraper des produits électroniques piratés(non originaux).C’est vous dire que, nos dirigeants en charge de normalisation et standards ont du pain sur la planche.
Même le café fabriqué chez nous n’a pas d’étiquette montrant la date d’expiration du produit!
Bakeneye ama Frais de Mission gusa!Hamwe boshobora kuraba ivyinjiye bakanavyandika vyoba bibaye vyiza!