A l’occasion de la célébration de 70 ans de son existence, le barreau de Bujumbura déplore certains défis rencontrés dans ses travaux.
La corruption, est le défi majeur soulevé par Jean de Dieu Muhuzenge, le bâtonnier de Bujumbura. C’était lors d’une conférence de presse tenu ce mardi 21 janvier par le barreau de Bujumbura.
Il confie qu’il est difficile d’identifier les avocats corrupteurs. Et d’ajouter que cette pratique entraîne des conséquences néfastes à l’avocat, son client ainsi qu’à la justice. « L’avocat corrompu perd son travail, le client dilapide ses finances. Elle entraîne aussi une lenteur au niveau de la justice ».
D’après le bâtonnier, la corruption, est un combat de tous les jours. Il demande le concours de chaque intervenant judiciaire : les avocats, les juges et les magistrats.
Me Muhuzenge déplore un manque de l’indépendance des avocats dans l’exercice de leur métier. Il révèle que ces derniers se voient souvent refusés d’assister leurs clients lors des procès. Les officiers du ministère public, les policiers et les agents du Service de renseignement sont pointés du doigt.
Le bâtonnier soulève aussi le souci d’avoir un personnel incompétent. A ce défi, il revient sur la question des lauréats de la faculté de droit du système de baccalauréat qui n’ont pas le droit d’admission au barreau.
Cet avocat explique que d’après la loi régissant le barreau et la magistrature, l’on ne peut admettre au barreau qu’un détenteur d’une licence de 4 ans de formation académique dans la faculté de droit. Selon lui, un centre de formation professionnelle va être mise en place pour dispenser une formation sur la pratique du droit à ces lauréats.
Dans le cadre de l’aide légale, le bâtonnier de Bujumbura informe que plus de 1600 dossiers sont pris en charge au courant de l’année de 2020.