Au moment où l’Association des avocats de l’East African Community effectue une visite au Burundi pour s’enquérir de la situation de l’appareil judiciaire burundais, le barreau appelle le gouvernement à opérer des modifications de la Loi fondamentale afin que l’indépendance de la magistrature soit réelle. <doc1913|left>Pour Me Isidore Rufyikiri, il faut que le gouvernement soit plus que jamais sensibilisé sur l’urgence et la nécessité de l’intégration régionale en matière judiciaire. Il faut pour cela revisiter les principes fondamentaux relatifs à l’indépendance de la magistrature : « La requête pour la libération de Me François Nyamoya adressée à la Cour de justice de la Communauté est africaine est aussi celle de tous les barreaux de la sous région », fait savoir Me Isidore Rufyikiri. Me François Nyamoya est poursuivi pour subornation de témoins dans le cadre de « l’affaire Kassi Malan », le représentant de l’OMS au Burundi assassiné en 2001. Sa défense parle de harcèlement et de prescription parce que les faits reprochés à Me Nyamoya remontent à 2003 : « Il faut que cette question de la libération de cet avocat soit prise en main au Burundi, avant de recourir aux institutions d’ailleurs », souligne le bâtonnier. Signalons que la question de la libération de Me François Nyamoya a été au cœur de l’audience accordée à la délégation de cette association des avocats de la Communauté est africaine par l’Ombudsman burundais. Ce dernier promet de se pencher sur ce dossier.