La ministre de l’Education, Janvière Ndirahisha, a fermé le 4ème cycle de l’école fondamentale (de la 7ème à la 9ème) de 31 écoles privées. Leur taux de réussite au concours national est compris entre 0% et 20%. Un bon nombre de ces établissements sont situés en marie de Bujumbura. L’ordonnance a été rendue publique ce lundi 3 septembre.
Les parents sont appelés à faire inscrire leurs enfants dans d’autres établissements ‘‘plus performants’’ : «Ils devraient être inscrits dans des écoles organisant des enseignements conformément aux méthodes pédagogiques requises».
Gilbert Bécaud Njangwa, représentant légal de deux écoles privées fermées, Sunshine College et le Lycée Africain de Nyakabiga, s’inscrit en faux contre cette mesure. Il regrette qu’il «n’y ait jamais eu de notification officielle nous appelant à rectifier le tir». La ministre ne rencontre jamais les représentants des écoles privées. Pourtant, c’est ce genre de rencontres qui leur permettraient de lui faire savoir les défis auxquels les écoles privées font face.
M. Njangwa assure que les écoles privées sont pourtant nécessaires. 90% de leurs élèves proviennent des écoles publiques. «Certes, ils sont peu nombreux et faibles. Cependant, ils réussissent dépendamment de leur niveau d’intelligence». Il appelle à la révision de cette mesure. Sinon, plusieurs jeunes se retrouveront à la rue : «ils deviendront des vauriens qui vont nuire à la société».