L’Office National des Télécommunications a tenu une conférence de presse ce 9 juin pour évoquer l’état d’avancement du processus de privatisation de l’Onatel et surtout donner plus de lumière sur la perte des cartes de recharge du service Onamob annoncée par l’Olucome…
L’Onatel invite l’Olucome à plus de réserve et de modestie quant à l’annonce de la découverte, le suivi et le traitement des faits faisant état de la disparition d’une certaine quantité de carte de recharges Onamob. « Sans pour autant l’empêcher de suivre de près l’évolution du dossier, je lui demande de ne pas se hâter dans ses conclusions sur l’ampleur et les responsabilités de l’incident », reconnait le directeur général de l’entreprise, Salvator Nizigiyimana. Et ce au risque de voir l’Olucome sombrer dans la catégorie de ceux qui causent préjudice et nuisent à l’image de marque de l’Onatel. D’autant plus que «l’Onatel traverse un contexte particulier de son histoire, marquée par une rude concurrence des autres opérateurs de réseaux de télécommunications d’une part, et par la conduite du processus de privatisation d’autre part. »
Selon M. Nizigiyimana, l’Onatel est bien au courant d’une fuite de stock et des investigations sur les irrégularités de gestion des valeurs Onamob sont en cours par le biais des services d‘audit interne et de la PNB. Mais «l’Onatel n’est pas encore près pour placer les responsabilités, qualifier et quantifier le préjudice réel encouru, mais il est bien assuré d’être sur une bonne piste », promettant de tenir l’opinion publique informée sur les détails et les résultats de l’enquête. Tous les employés de l’Onatel à tous les niveaux sont concernés par l’enquête.
Quant au processus de privatisation, « suivant les règles et les processus de la Banque Mondiale, le groupe Renaissance Capital (qui n’est pas acquéreur, mais est présent pour évaluer le patrimoine de l’Onatel avant sa privatisation) s’est positionné comme le meilleur candidat parmi les banques d’affaires qui ont participé à la compétition », rappelle le directeur général de l’Onatel. L’Onatel attend que la Banque Mondiale accorde son avis de non-objection au contrat des prestations d’un consultant pour assister le gouvernement dans toutes les étapes du processus.