La Ligue des droits de l’Homme dans la région des Grands Lacs a sorti ce mercredi 25 mai un communiqué. Elle demande à la facilitation de ne pas se laisser influencer dans la désignation des représentants des différents acteurs à convier aux pourparlers.
Cette note rendue public au lendemain de la dernière session de dialogue inter-burundais d’Arusha porte un titre évocateur : ’’Des avancés à capitaliser et des points à améliorer’’.
Selon la LDGL, plusieurs observateurs ont soupçonné une certaine manipulation de la médiation par le pouvoir burundais. «Elle se serait principalement manifestée dans la désignation arbitraire des invités de l’opposition, des médias et de la société civile».
Ceci justifierait, argumente la LDGL, ’’cette heureuse improvisation et une promesse d’une autre rencontre similaire ’dans deux semaines qui suivent celle du 21 mai’’.
Cette Ligue des droits de l’Homme dans la région des Grands Lacs indique qu’elle salue la médiation pour ’’cette souplesse et cette spontanéité intelligente qui montre que la médiation est engagée dans un dialogue inclusif réclamé à cor et à cri par tous les protagonistes’’.
Pour plus d’avancées, la LDGL recommande à la médiation de ’’laisser les groupes d’acteurs dans le conflit burundais (partis politiques, société civile et les médias) le soin de désigner eux-mêmes leurs représentants. D’après la LDGL, il y a un ’’risque pour la médiation de favoriser les divisions alors qu’elle est justement censée réunir pour unir’’.
Cette ligue demande à la médiation d’appeler les acteurs armés (gouvernement ou rebelles) à cesser le feu qui endeuille les familles burundaises et à privilégier la voie pacifique afin d’arrêter les violations des droits humains qui s’observent sur terrain.
La LDGL se dit convaincue que tout compromis qui sera trouvé grâce à la médiation sera toujours fragile, aussi longtemps que des groupes, même armés ne seront pas écoutés. «La médiation devrait alors réfléchir à temps sur les facteurs de durabilité des résultats de son entreprise».
Cette Ligue des droits de l’Homme dans la région des Grands Lacs appelle le Cnared et ses leaders à prendre des positions susceptibles de faire évoluer positivement et rapidement les Burundais. La LDGL demande au gouvernement burundais de faire arrêter les assassinats ciblés afin de favoriser un climat propice au dialogue.