Avec un coût de 1,236 milliards de Fbu, le Centre national d’insémination artificielle (CNIA) dispose d’un liquéfacteur moderne pour produire de l’azote liquide. Entre autres pour une meilleure conservation des semences agro-pastorales.
« Maintenant, nous n’avons plus besoin de faire des commandes en Ouganda ou au Rwanda. L’azote liquide est produit localement à hauteur de 200 à 300 litres par jour », se réjouit Dieudonné Nsengiyumva, responsable du CNIA. Il précise que la machine est disponible depuis 2012. Avant son acquisition, le CNIA était obligé d’importer cette matière première de l’Ouganda ou du Rwanda à un coût très élevé. « Un seul litre était acheté à 5000Fbu, en plus des frais de déplacement et de transport. » Et cette petite quantité importée était utilisée uniquement pour la conservation des semences animales importées de l’étranger. Aujourd’hui, il indique que ce produit est distribué gratuitement aux directeurs provinciaux de l’Agriculture et de l’Elevage (DPAE).
Au CNIA sis dans la zone Buyenzi, commune Mukaza, en face de l’Agence de régulation de la filière café (ARFIC), deux techniciens s’activent. Jean Bosco Ndirahisha fait savoir que la toute première étape consiste à accumuler de l’air à l’aide d’un compresseur. Celui-ci le compresse jusqu’à 9 bar (unité de mesure) et la quantité obtenue est envoyée dans un tank de stockage. « En son intérieur, la température est de 45°c. C’est cette quantité envoyée qui y amène une certaine humidité, facilitant ainsi la compression normale de l’air. »
Cette quantité d’air s’achemine vers une autre machine de séchage. « Et le processus se poursuit vers une autre machine de la catégorie Process Conception Ingénierie (PCI) qui va dégager tous les autres gaz, comme le gaz carbonique, le carbone… pour ne conserver que l’azote liquide (N2). » Vient alors une autre machine qui le refroidit jusqu’à 5°c, puis le dirige vers le congélateur. « Celui-ci le condense et le refroidit jusqu’à -196° c », précise ce technicien formé aux Pays-Bas. Et de souligner que tout cet ensemble constitue la machine appelée le liquéfacteur.
Suite au délestage, précise-t-il, la production journalière oscille autour de 20 litres et la conservation se fait dans des cuves métalliques.
Un produit utile mais dangereux
Dieudonné Nsengiyumva, responsable du CNIA, signale que l’azote liquide est aussi utilisé pour congeler et conserver les aliments.
Séverin Sindayikengera, directeur du Centre National de technologie alimentaire (CNTA), affirme qu’ils l’utilisent dans leurs laboratoires de biochimie et de microbiologie pour le contrôle de qualité des produits agroalimentaires. « Je suis très surpris d’entendre que l’azote liquide est fabriqué au pays. Le CNTA l’importait du Kenya à un prix exorbitant.» En médecine, Dr Janvier Nihorimbere fait savoir qu’il est utilisé dans le traitement des tumeurs, du cancer de la peau, etc.
M. Nsengiyumva relève, cependant, deux risques de l’azote liquide : « Le risque de brûlure par le froid et celui d’asphyxie.» Dans un laboratoire ou un centre de production, il est recommandé de porter des chaussures fermées, une blouse et d’avoir une salopette. Un masque et des lunettes sont également obligatoires pour les techniciens.
Pour manipuler les échantillons stockés, le responsable de la CNIA conseille l’utilisation d’une pince et de gants isolants spécifiques au froid. La ventilation de l’espace de stockage doit être suffisante. Même dans une bonbonne isotherme, explique-t-il, ce produit s’évapore et est capable de diminuer la quantité d’oxygène dans l’air ambiant d’un espace confiné.
Dans ce article vous parlez de liquefacteur et pour moi cela tombe bien. Je vous demande de me mettre en contact avec le responsable CNIA car je suis en train de travailler sur un projet IA aux Comores et je cherche des references sur un liquefacteur
Merci
Dr SAIDO
Moroni
« ….il est recommandé de porter des chaussures fermés, une blouse et d’avoir une serpette… » : serpette ou salopette ?
L’investissement semble lourd mais le pays est gagnant en comparaison des prix d’importation. Il faut réfléchir ainsi pour tout…le progrès est une question de volonté.
Mais ce technicien du CNIA ne semble pas etre protégé selon les norms decrites ci dessus. Voir photo en haut!
En quoi ce produit est concretement utile pour un habutant de Cendajuru ? Que gagne globalement le pays en terme de revenus ?
Si celui de Bukirasazi y trouve son compte, celui de Cendajuru en profitera.
Une persone de cedajuru ira demander du travail dans Bette compagnie. UN progres. Ne manque a etre futile pour un. Paysans bien que le gouverbement aura bien pensees a cela depuis
Dommage que tu ne vois que jusque au bout de ton nez
Après tout ce qu’on a déjà éxpliqué en haut, cette question de Bukuru est très stupide!