Samedi 23 novembre 2024

Archives

L’avocat du journaliste Hassan Ruvakuki fustige l’attitude du premier vice-président de la République

05/06/2013 Commentaires fermés sur L’avocat du journaliste Hassan Ruvakuki fustige l’attitude du premier vice-président de la République

Me Onésime Kabayabaya ne mâche pas ses mots. Il s’inscrit en faux contre la démarche du n° 2 de l’exécutif burundais qui a exhibé les photos de Hassan Ruvakuki devant les diplomates accrédités à Bujumbura. Selon Me Kabayabaya, l’acte est en soi une condamnation de ce journaliste incarcéré jusqu’aujourd’hui dans une cellule au commissariat de police à Cankuzo pour participation présumée dans des actes terroristes. <doc2428|left>Pour cet avocat, le principe de séparation des pouvoirs a été violé : « Il y a eu immixtion de l’exécutif dans le judiciaire. » L’intervention du premier vice-président de la République pose un problème énorme : « Il a donné l’orientation, il a tranché et ce qu’on constate pour le moment, c’est que les policiers et les magistrats ont commencé à s’exécuter ou à appliquer les instructions données par le premier vice-président de la République. Il a déjà donné le ton et les autres ne font que suivre. Il n’y a plus affaire en justice, il a eu un jugement », déplore Me Onésime Kabayabaya. « La deuxième personnalité de l’exécutif burundais a brandi des photos dont certaines sont d’ailleurs douteuses. Il s’est prononcé sur un dossier judiciaire. Qu’est-ce qu’on peut dire encore ? », se demande l’avocat du journaliste Hassan Ruvakuki : « La tâche a été fort facilitée pour le juge et il faut le dire, la Constitution a été vaillamment violée par le premier vice-président de la République, M. Térence Sinunguruza », poursuit-il. <doc2428|right>Selon Me Onésime Kabayabaya, il y a lieu de se poser des questions sur les motivations ayant poussé le N° 2 de l’exécutif burundais à se prononcer sur une affaire en justice : « Non seulement il est vice-président de la République, il a été ministre de la justice, il coiffe aujourd’hui la justice, il est juriste, il a été magistrat, mais il serait aussi injurieux de dire qu’il ignore la loi ou encore la Constitution dont il tire les prérogatives qu’il exerce», fait remarquer cet avocat. « Au regard de ce qui précède, je dénonce vigoureusement son intervention malheureuse, il aurait du s’abstenir. Quelles que soient ses convictions ou ses motivations, une affaire judiciaire n’est pas traitée à la présidence de la République », conclut Me Onésime Kabayabaya, avocat du journaliste Hassan Ruvakuki qui déplore le fait qu’on lui refuse tout accès au dossier de son client.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Question à un million

Quelle est cette personne aux airs minables, mal habillée, toujours en tongs, les fameux ’’Kambambili-Umoja ’’ ou en crocs, les célèbres ’’Yebo-Yebo’’, mais respectée dans nos quartiers par tous les fonctionnaires ? Quand d’aventure, ces dignes serviteurs de l’Etat, d’un (…)

Online Users

Total 2 375 users online