L’Antenne de l’Agence universitaire de la Francophonie dans la sous-région des Grands Lacs a récemment soutenu une formation en recherche documentaire en ligne et usage de BNEUF, à l’intention de 8 universités burundaises dont 7 membres de l’AUF. Les bénéficiaires certifiés jeudi 6 septembre, saluent cette initiative. Les objectifs visés ont été atteints, témoigne le formateur et un apprenant.
Plus de 40 bénéficiaires en provenance de 8 universités établies au Burundi ont été formés du 28 août au 6 septembre en recherche documentaire en ligne et à l’usage de BNEUF, la Bibliothèque Numérique de l’Espace Universitaire Francophone, un méta-portail de ressources éducatives libres et en ligne développé par l’AUF. Parmi eux, des enseignants-chercheurs, des documentalistes et des étudiants. Ils étaient regroupés en deux équipes. Celles-ci ont suivi la formation tour à tour, du 28 au 31 août à l’Université du Lac Tanganyika (ULT) et du 3 au 6 septembre à l’Université Lumière de Bujumbura (ULBU), Universités partenaires de l’AUF dans l’organisation de ce double-atelier de formation.
Signalons que le lancement officiel des deux ateliers a eu lieu le 28 août à l’ULT en présence des recteurs des deux universités partenaires de la formation. Alexis KWONTCHIE, représentant de l’AUF pour la région des Grands lacs, était également sur place.
Raphael VYAGIZIMANA, bibliothécaire à l’Université du Burundi, témoigne que cette formation lui sera d’une grande importance. «Nous étions habitués à la recherche physique. Or, la recherche en ligne est très rapide et efficace». Avec un ordinateur et une bonne connexion, il est possible désormais de mener une recherche étant dans sa chambre.
Selon Robert RANGUZA, étudiant finaliste en science politique à l’Université du Lac Tanganyika, les techniques apprises lui serviront dans la rédaction de son rapport de stage. Cet étudiant savait jusque-là manipuler l’Internet mais il ignorait l’existence et l’usage de la BNEUF. Celle-ci permet d’affiner la recherche et d’accéder facilement aux sources scientifiques : «C’est regrettable que la BNEUF ne soit pas connue malgré d’importants avantages qu’elle présente». M. RANGUEA demande à l’AUF de multiplier de telles formations pour vulgariser l’importance de cet outil de recherche.
Léonidas NIYONKURU, formateur, témoigne de l’application des bénéficiaires : «Les apprenants se sont attelés à cette formation. Les résultats sont bons». La recherche documentaire en ligne leur permettra de retrouver des documents en ligne, naturellement scientifiques, pour la recherche. Il rappelle que la plupart des bénéficiaires sont les chercheurs et les bibliothécaires qui aident ces derniers.
La BNEUF, un patrimoine commun
Ainsi, M. NIYONKURU parle de la Bibliothèque Numérique de l’Espace Universitaire Francophone (BNEUF), un outil de recherche mis en place pour les chercheurs francophones. «Elle nous appartient tous. Nous sommes appelés à l’enrichir, elle est en croissance».
Au cours de la formation, il a insisté sur le plan d’action et sur ce que l’apprenant compte en faire à la sortie de la formation. Il met l’accent également sur le sujet de recherche, les mots-clés, la combinaison des mots clés, etc. Les bénéficiaires de cette formation ont également appris comment citer les différentes sources dont l’on se sert dans la recherche en ligne.
Ce formateur appelle à l’évaluation toujours des résultats obtenus. Cela pour voir s’ils sont fiables, si l’auteur de l’article est compétent et si l’institution qui l’a soutenu est reconnue : «Cela permet de jauger la crédibilité du travail».
D’après Alexis KWONTCHIE, Directeur de l’antenne de l’AUF pour la sous-région des Grands Lacs, la BNEUF contient près de 50 mille ressources éducatives libres. Elle a été créée sur commande des ministres francophones de l’enseignement supérieur à une conférence tenue en juin 2015 à Paris.
Cet outil a l’objectif de développer une plateforme de recherche libre au service des étudiants, des enseignants et chercheurs, etc. «Les étudiants vont en profiter pour améliorer leurs connaissances d’une part. Les enseignants pour améliorer leurs enseignements d’autre part». Il exhorte les enseignants-chercheurs à intégrer la BNEUF dans leurs enseignements : «Ce sont des ressources pluridisciplinaires».
Ce haut fonctionnaire de l’AUF souhaite que la formation ait un impact dans les universités représentées, au moins sur 3 volets : amélioration des cours (des enseignants), facilitation de l’apprentissage (aux étudiants), optimisation ou modernisation des services bibliothécaires. D’où les plans d’actions à poursuivre au sein des établissements et tirant profit de la formation, que chaque groupe d’étudiants d’une même Université devait proposer. Ces plans d’action doivent inclure au moins une activité de démultiplication de la formation. Cette formation a contribué à satisfaire l’un des 3 défis de la stratégie actuelle de l’AUF, celui de la qualité (de la formation et de la recherche).
Les bénéficiaires appelés à disséminer les connaissances acquises
Alexis KWONTCHIE insiste sur l’importance de la pérennité et de l’impact des compétences acquises. Il faut une mise en pratique des connaissances acquises pour qu’un bon nombre de personnels des Universités en profitent. Il leur a fait savoir qu’il s’agit d’une formation des formateurs. «Ainsi, vous devrez former d’autres collègues dans vos universités».
Ce pari sera gagné dans la mesure où le formateur principal a été assisté par un assistant de chacune des deux universités hôtes pour que la formation ait un une réussite assurée.Evariste NGAYIMPENDA, recteur de l’Université du Lac Tanganyika, ne tarit pas d’éloges envers l’AUF. A travers son antenne de la sous-région des Grands Lacs, sa réponse a été rapide et favorable à leur demande.
Cet universitaire souhaite que les connaissances acquises pendant la formation soient « dupliquées dans nos communautés pour qu’un plus grand nombre possible en bénéficie». Ainsi, l’usage de cet outil de recherche s’inscrira dans la tradition des universités burundaises.
Son collègue de l’Université Lumière de Bujumbura, Déogratias NIMPAGARITSE, abonde dans le même sens. Il appelle les bénéficiaires à «disséminer les connaissances acquises au sein de leurs établissements respectifs quitte à initier un plus grand monde».
Les universités représentées sont l’Université du Lac Tanganyika, l’Université Lumière de Bujumbura, l’Université du Burundi, l’École nationale d’Administration, l’Institut national de la santé publique, l’Ecole Normale Supérieure du Burundi, l’Université de Ngozi et l’Université Martin Luther King.