Le vendredi 18 novembre, 19 étudiants de l’Université de Ngozi ont reçu des certificats sanctionnant une formation relative à l’administration réseau Linux. Les cérémonies étaient rehaussées par la présence du directeur de l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) pour la région Grands-Lacs qui en a profité pour expliquer les avantages d’un Campus numérique francophone (CNF).
<doc2148|left> La joie était immense chez les usagers du CNF de Ngozi. « Je suis satisfait des services du CNF. J’avais passé un bon bout de temps à Bujumbura à chercher des données pour mon mémoire. J’ai beaucoup dépensé, mais quand je suis revenu à Ngozi, j’ai trouvé un centre riche en bases de données. Aujourd’hui, je peux avoir accès à des livres pour une somme très minime : de mille ou 2mille francs», se réjouit Jean Bosco Nizina, étudiant à la Faculté des sciences économiques, politiques et administratives.
Selon son gestionnaire, Jean Bosco Ndayishimiye, le CNF de Ngozi a une moyenne de 20 visites par jour. Et la plupart des usagers recherchent des articles, notamment les étudiants préparant leurs mémoires de fins d’études.
Le CNF permet aussi d’accéder à des formations à distance et de se perfectionner aux nouvelles technologies, notamment sur les solutions informatiques libres. D’où cette formation en réseau Linux. Jean Bosco Ndayishimiye donne son appréciation sur le déroulement de la formation : « Les candidats à la formation suivaient avec intérêt. A la fin de la formation, la façon dont ils ont répondu à l’évaluation était impeccable», se réjouit-il. Néanmoins, il souhaiterait qu’un supplément de 8 ordinateurs renforce les 17 dont dispose déjà le centre.
Une formation de pointe
Jean Paul Mortelette, directeur de l’Antenne Afrique des Grands Lacs de l’AUF a félicité les lauréats et expliqué qu’il s’agit d’une formation des formateurs. « C’est une formation Transfer. Les formateurs vous ont donné des connaissances que vous allez transmettre à ceux que vous allez former vous aussi. On est dans une époque de polyvalence où il faut parler plusieurs langues, mais aussi une époque où il faut connaître beaucoup d’outils informatiques. D’où l’intérêt d’appréhender aussi les solutions informatiques libres », souligne-t-il.
<doc2150|left>Emeric Mugiraneza, un étudiant, se réjouit de la formation et remercie l’AUF d’avoir ouvert un campus numérique à Ngozi : « Je suis satisfait de ce que nous avons appris. On a vu comment administrer un réseau sous Linux, les serveurs de messageries et des noms, etc. Cela me sera utile dans l’avenir compte tenu de l’allure que l’informatique prend dans le monde.» Cet étudiant en informatique demande des formations sur la sécurité des réseaux informatiques.
Pour sa part, l’Abbé Apollinaire Bangayimbaga, recteur de l’Université de Ngozi, indique que cette formation est la deuxième pour les étudiants dans son établissement de la part de l’AUF. Il salue « la qualité de la connexion internet » mais déplore « les coupures répétitives de courant électrique et les perturbations atmosphériques» qui ne facilitent pas le travail. Le CNF est néanmoins équipé d’un groupe électrogène.
Après la remise des certificats, les lauréats ont eu l’occasion d’émettre leurs souhaits autour d’un verre, dans une réception. Ils aimeraient que la formation continue. Leur appel a été entendu, car Jean Paul Mortelette leur promet une autre séance dans un proche avenir.
Avant la clôture de la formation, il a eu l’occasion de rencontrer des professeurs et les délégués de classes pour leur parler de l’AUF et de ses services (voir encadré).
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<doc2152|left>L’AUF et le CNF au service de la formation et de la recherche
L’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) est l’opérateur de la Francophonie pour l’enseignement supérieur. Elle appuie la formation, la recherche et la mobilité académique dans l’espace francophone, et surtout dans les pays du Sud. L’AUF a vocation à valoriser les relations entre les universités francophones.
Avec ses 779 d’établissements d’enseignement supérieur et de recherche, dont celle de Ngozi, qui en est membre depuis 10 ans, c’est le premier réseau universitaire du monde. Cette année, l’AUF célèbre ses 50 ans d’existence.
L’AUF est spécialisée dans les nouvelles technologies au service de l’éducation, de la recherche, de la formation. Il y a notamment un réseau de 42 campus numériques dans le monde qui appuient le désenclavement numérique, proposent des services de formation et de recherche et relaient les activités de l’AUF.
Le CNF et les TIC
Un Campus numérique francophone (CNF) est une implantation de l’AUF. Cette appellation désigne des structures chargées de promouvoir les nouvelles technologies éducatives et qui assurent un service de qualité pour la communauté scientifique et universitaire.
Un CNF est implanté dans un établissement membre de l’AUF. Cogéré par l’AUF et l’université hôte, il a une politique définie par un conseil national d’orientation regroupant les principaux partenaires du pays.
Les équipements et services du CNF de Ngozi
En plus des ordinateurs montés sous Linux et développant la suite bureautique Open Office, on a une imprimante, un photocopieur et un scanner en série. Il y a aussi un générateur de courant électrique. Le CNF sera bientôt doté d’ouvrages pédagogiques dont une trentaine de livres et revues.
Concernant le personnel, outre le responsable du CNF, il y a un documentaliste chargé du fonctionnement opérationnel du centre et un responsable technique.
L’AUF a fourni les équipements du centre, participe à la connexion internet, finance les commandes d’articles pour les chercheurs, fournit une dotation pédagogique, appuie le fonctionnement du CNF et les formations aux nouvelles technologies. Ouvert du lundi au vendredi, le campus est d’un accès libre avec une connexion internet de bonne qualité.
Les services déployés sont véritablement la plus-value du CNF: les usagers ont accès à 50 millions d’articles scientifiques dans toutes les disciplines.
L’AUF appuie les formations à distance et propose 80 diplômes à distances dont 60 masters professionnels. Une bonne occasion, pour ceux qui souhaitent poursuivre leurs études et se spécialiser, de s’inscrire en ligne.
Enfin, des formations aux nouvelles technologies adaptées aux besoins des universités sont régulièrement organisées.
> Pour plus d’informations, [www.bi.refer.org->http://www.bi.refer.org/] et [www.auf.org->http://www.auf.org/]
