L’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) via son Antenne Afrique des Grands Lacs (AAGL) a réuni les chefs de ses établissements membres dans les Grands Lacs (Burundi, Rwanda et Est de la RDC). Son souci : relever les défis que rencontrent ces établissements.
Initiée par l’AUF, cette rencontre a réuni, ce mardi 24 avril à Bujumbura, une quinzaine de responsables des universités et instituts membres de l’AUF.
Pour répondre à la presse, le Directeur régional de l’AUF, le Professeur Alain ONDOUA, était accompagné pour la circonstance du Coordonnateur régional des projets M. Pierre-François DJOCGOUE et du Directeur de l’AAGL, M. Alexis KWONTCHIE.
D’après le Directeur régional, Pr. Alain Ondoua, l’AUF s’est doté d’une stratégie quadriennale qui a vocation à répondre à trois principaux défis : le défi de la qualité dans la formation, la recherche et la gouvernance universitaire, le défi de l’employabilité et de l’insertion professionnelle des diplômés ainsi que le défi du rôle des universités comme opérateur du développement local et global.
Selon M. Ondoua, cette rencontre se veut aussi être une occasion pour permettre de consolider la vie associative dans la sous-région de l’AUF. Une opportunité de favoriser l’émergence d’une réflexion autour de la création d’un réseau des chefs d’établissements membres.
Construire un « NEUF », le pari de l’AUF
Parmi les stratégies mises en place pour répondre à ces trois défis, l’AUF prévoit de construire un « Nouvel Espace universitaire francophone (NEUF)».
D’après le Directeur régional, la plupart des Universités membres sont confrontées à un surplus d’étudiants. Des bâtiments qui ne sont plus adaptés à l’effectif des étudiants accueillis. A cet effet, clarifie-t-il, l’AUF a choisi de mettre l’accent sur des nouvelles pédagogies éducatives : « faire en sorte de mettre au centre de la pédagogie, le numérique. » Concrètement, précise Alain Ondoua, dans certains établissements, nous accompagnons les universitaires à mettre leurs cours en ligne pour qu’ils soient accessibles à tous les étudiants.
Une autre action évoquée : l’AUF accompagne depuis 2016, la mise en place de plusieurs masters dans la région des grands lacs. Car force était de constater que dans la plupart des appels d’offre en matière de recherche, il n’y avait quasiment aucune réponse d’établissement membre des Grands lacs notamment le Burundi. Car ces appels d’offre financent principalement les bourses de doctorat. Or, la plupart des institutions des Grands Lacs n’ont pas de formation de niveau master.
Les échanges avec les chefs d’établissements ont aussi permis d’apporter des éclairages sur la stratégie de l’AUF, sa déclinaison régionale, leurs contraintes et des opportunités spécifiques qui leur sont offertes.
Cette rencontre intervient en amont de la réunion de la Commission Régionale d’Experts (CRE) de l’AUF région Afrique centrale et Grands Lacs qui est prévue les 26 et 27 avril 2018 à l’Université du Burundi. Ces experts se prononceront sur la pertinence et la faisabilité des dossiers soumis dans le cadre de l’appel à candidatures « soutien à la structuration et au développement de la recherche ».