Juvent Nduwimana, un des présumés assassins des trois sœurs italiennes, a comparu, ce lundi 20 avril 2015, au Tribunal de Grande Instance en mairie de Bujumbura, réuni en chambre de conseil. L’audience a été reportée à une date non encore connue.
Il est un peu plus de 11 heures, lorsqu’un camion venu de la Prison centrale de Mpimba transportant des détenus, arrive au Quartier Industriel, près du marché de Cotebu, où se trouve les bureaux du TGI en mairie de Bujumbura. Une vingtaine de détenus dont Juvent Nduwimana descendent du camion. Certains sont salués par des proches venus les soutenir.
Cameras et appareils photos sont tous ou presque braqués sur Juvent Nduwimana qui a reconnu sur les voix des ondes avoir participé dans l’assassinat des sœurs italiennes de la Paroisse Guido Mari Conforti de Kamenge en septembre dernier. Même des magistrats sortent de leurs bureaux pour voir celui qui affirme être le bourreau des trois religieuses.
Toutefois, le regard du détenu est fuyant presque menaçant à celle ou celui qui veut le prendre en photo. Finalement, les détenus sont amenés à l’intérieur du tribunal. Là, les journalistes filment, essayent d’engager la conversation avec le détenu mais hélas celui-ci ne veut pas parler jusqu’à l’arrivée de Pierre-Claver Mbonimpa, président de l’Aprodh.
Dures conditions de détention
Là, le présumé assassin se lâche devant le défenseur des droits humains. Ses conditions de détention à la Prison centrale de Mpimba sont inquiétantes, confie-t-il. Il est en isolement et n’a droit qu’à une heure de visite par jour entre 13 et 14 heures. Pourtant souligne-t-il, depuis son arrivée à Mpimba, il s’est bien comporté.
Le président de l’Aprodh lui demande pourquoi il a rejeté l’assistance d’un avocat comme l’a indiqué le procureur en mairie de Bujumbura. Juvent Nduwimana rétorque que la décision ne lui appartient pas : «C’est ma famille qui en décidera.»
Le président de l’Aprodh promet de s’entretenir avec le procureur de la République pour savoir si c’est lui qui a ordonné cet isolement et demander que le détenu soit traité comme les autres. Apparemment, dira le président de l’Aprodh plus tard, le procureur était au courant de cet isolement mais ne savait pas comment cet isolement était organisé : « Le procureur nous a confirmé qu’il va contacter le directeur de la Prison centrale de Mpimba pour trouver des bonnes conditions pour que Juvent Nduwimana ne reste pas en isolement comme c’est le cas actuellement. »
Après un magistrat se pointe et appelle le présumé assassin qui le suit dans son bureau. Me Janvier Bigirimana, avocat de la partie civile les rejoint quelques minutes après. Au sortir de ces entretiens, l’on apprend que l’audience est reportée à une date ultérieure non encore connue. Motif : Juvent Nduwimana a réclamé finalement la présence d’un avocat.
Les criminels de ce calibre sont d’habitude mis en isolement, non par punition, mais pour éviter de polluer les preuves. Et surtout, il faut éviter que deux suspects d’un meme crime se retrouvent dans une meme maison de détention parce qu’ils peuvent se mettre d’accord sur ce qu’ils vont dire. Cela dit, les dépositions faites au tribunal sans l’avocat, à moins que ce ne soient des déclarations spontanées et volontaires, ne peuvent pas servir de preuves contre le suspect.
Mesdames, Messieurs, chers lecteurs,
Nous sommes dans un contexte horrible mais qui nécessiterait à mon avis une certaine mise au point. C’est la première fois que je vois et j’entends quelqu’un raconter sur les médias comment il a participé dans la mise au point d’un crime aussi odieux que l’assassinat de ces trois soeurs. Pourqoui en est-il arrivé là? Par remord? A-t-il été poussé à faire ces révélations? Par qui et pour quels motifs? C’est la première énigme.
La seconde, ce sont les détails et ce que les autorités judiciaires en ont fait. Certes, ils ont arrêté le présumé assassin mais le silence autour de ces révélations est graves et compromet gravement l’image de notre pays.
Mais vient alors le silence de la société civile et de l’Église catholique…
A mon avis, l’on cherche loin les raisons qui poussent Nkuru à briguer un 3ème mandat…
Si M. Adolphe est réellement le commanditaire de ces assassinats, il n y a que Nkuru qui peut garantir son impunité et comprendra qui vous voudra, le 3ème mandat n’est pas pour Nkuru mais pour Adolphe..
Irambire Barundi ..
Pourquoi les généraux ne comparaissent pas? Pourquoi retarder le procès? pourquoi ??????????????????????????????????????
La réponse se trouve dans votre question.