A l’occasion de la journée internationale des toilettes, ce mardi 19 novembre, les usagers de certains parkings en mairie de Bujumbura déplorent le manque des latrines publiques.
Vers 10h, des chauffeurs et mécaniciens au parking des bus desservant les zones de Bwiza, Jabe et Buyenzi et Gatumba sont à l’œuvre. Il est situé au quartier asiatique, endroit communément appelé « Kuri Makazi ».
Une poutrelle porte des inscriptions en Kirundi : « Il est interdit de se soulager ici. Celui qui sera attrapé payera une amende de 2000 BIF ». Pourtant l’endroit ne dispose pas de latrine publique.
Pour Jules Bigirima, chauffeur et membre du comité de ce parking, trouver où se soulager est un casse-tête. Il explique que la promesse de la mairie d’implanter des toilettes publiques tarde à se concrétiser. « Dans les années passées, on nous avait promis des latrines pour nous et les passagers, ça fait vraiment longtemps, rien n’a été fait. Seul le parking à l’ex marché central en dispose», regrette-t-il.
Ne sachant pas à quel saint se vouer, ces chauffeurs et mécaniciens se sont organisés pour avoir un endroit où ils peuvent se soulager. Nous avons un endroit quelque part, où on paie 200 pour le petit besoin,300 au grand besoin et 200 pour prendre une douche. Même les passagers qui fréquentent la ruelle de ce parking s’en servent ».
Une situation similaire se remarque au parking des bus des quartiers du nord de la ville, en face de la paroisse Saint Michel. Le lieu est très fréquenté. Quelques restaurants y sont présents. Une seule latrine a été implantée sur l’initiative d’un privé il y a quelques mois. « C’est insuffisant mais n’eût été cette initiative, la situation serait catastrophique », indique Bernard Ciza œuvrant sur ce parking.
Les usagers de ces parkings appellent les autorités de la mairie de Bujumbura à rendre disponibles les latrines dans différents lieux publics pour préserver l’hygiène et assainissement.