Créée en 1999 pour défendre les intérêts des industriels contre la concurrence illégale, l’Association des Industriels du Burundi (AIB) a célébré, très sobrement, son 13ème anniversaire, ce mardi 28 août, à Bujumbura.
Léonidas Runyutu, vice-président de l’AIB, indique qu’au moment de la création de cette association, les usines locales étaient affectées par un surcoût énorme de production. « Les produits importés étaient exonérés de droits de douane et de taxes alors que les industriels payaient les droits de douane et de taxes, celles sur les équipements y compris, et même celles sur les matières premières et les pièces de rechanges », précise-t-il.
Les industriels du Burundi demandent au gouvernement de mettre en place une commission mixte permanente, secteur public-secteur privé-OBR, chargée d’étudier les questions économiques et harmoniser le système fiscal burundais avec ceux des autres pays de l’EAC.
Ils demandent aussi de revoir le système éducatif burundais pour que leurs produits soient compétitifs dans les ensembles régionaux. Ils déplorent, par exemple, le fait que les lauréats des établissements burundais soient moins appréciés sur le marché du travail. Même le recrutement de techniciens étrangers dans les différentes entreprises ou usines locales devient de plus en plus une mode.
Le manque d’énergie, le système fiscal, les tarifs extérieurs communs (TEC), etc., sont quelques défis auxquels font face ces industriels. Une demande d’appui est adressée aux bailleurs et partenaires pour la construction d’une microcentrale hydroélectrique.