L’Association des Amis de la Commune Bisoro, en partenariat avec deux villes, allemande et française, a construit une vingtaine d’écoles dans cette commune, et a alphabétisé plus de 2000 femmes.
« Albstadt (Allemagne) et Chambéry (France) sont nos partenaires depuis 1992 », précise Térence Ndikumasabo, président de l’Association des Amis de la Commune Bisoro (AACOBI). Avec son adjoint, Déogratias Mbesherubusa, ils ont rencontré, en 1991, le Dr. Schmid, président de la Fondation pour le Travail commun du Développement (SEZ en allemand) : « Il a choisi la province d’Albstadt qui avait presque la même densité démographique que leur commune (4O milles habitants) pour un jumelage. »
Depuis lors, l’AACOBI a construit huit écoles primaires, selon M. Ndikumasabo : « Nous avons également construit un lycée et cinq collèges communaux. » Il ajoute que deux homes pour enseignants ont été construits ; un de 12 chambres au chef-lieu de la commune et un autre de 10 à Kivumu (à 5km de Bisoro). M. Ndikumasabo précise que les étudiants membres de l’association aident à chercher des professeurs parmi leurs camarades pour ces écoles.
Les femmes plus que les hommes
L’AACOBI a également appris à lire, à écrire et à compter aux femmes analphabètes, informe Térence Ndikumasabo : « 2400 femmes ont déjà suivi ces cours. » Le choix des femmes n’est pas un hasard, selon le président de l’AACOBI : « Les filles ont toujours été marginalisées par rapport aux garçons en matière d’éducation. » Pour Odette Masabo, qui encadre les femmes alphabétisées, les hommes de sa commune ont aussi besoin de ces enseignements : « D’autant plus qu’ils font de petits commerces. »
Ainsi, Chambéry accorde chaque année à l’AACOBI un conteneur de livres pour les écoles secondaires, et Albstadt se charge du transport. Au début de ses activités, l’AACOBI comptait 6 étudiants de l’Université du Burundi et 100 élèves du secondaire : « Aujourd’hui, nous comptons plus de 300 étudiants et 4000 élèves. »