Journée portes ouvertes, vendredi 4 avril, à l’Association de prise en charge des orphelins du Sida (APECOS). Objectif : sensibiliser la population à éradiquer la stigmatisation et la discrimination des malades du VIH/SIDA.
Certains Burundais pointent encore du doigt les malades du Sida et maltraitent les orphelins, selon Jean-Marie Butoyi, coordinateur national de l’APECOS. Jusqu’à présent, fait-il remarquer, le dépistage est le seul moyen de savoir qu’on n’est pas séropositif. De son côté, Dr Thaddée Ninganza affirme que beaucoup de gens, surtout les intellectuels, se montrent encore réticents. Quand on fait le dépistage à temps, conseille-t-il, on décide quel genre de comportement il faut adopter. A ce centre, indique-t-il, ce sont surtout les jeunes filles et les femmes enceintes qui viennent. Les hommes s’y rendent rarement et c’est, notamment, les plus âgés.
Dr Ninganza signale que les résultats montrent que les jeunes filles de 18-25 ans sont les plus touchées par ce fléau. Une situation dangereuse, souligne-t-il, parce que c’est l’avenir du pays qui est compromis. Pour lui, le chômage, la pauvreté, le vagabondage sexuel en sont les principales. Il précise que ces dernières sont issues de familles indigentes et vivent dans des quartiers pauvres. Le centre reçoit en moyenne entre 45-70 visites par mois. Un effectif qui reste faible, selon Alexis Ntibanezerewe, laborantin du centre.
Fondé en 1993 avec objectif de s’occuper surtout des orphelins du Sida, l’APECOS a élargi son champs d’action à un système de prise en charge communautaire (les enfants et les adultes). Et cela se fait gratuitement pour ses bénéficiaires, depuis dix ans, indique Jean-Marie Butoyi. Et pour les non bénéficiaires, il signale que de petits prix ont été fixés en attendant d’autres projets.
Sous l’initiative d’une ONG canadienne L’AMIE/CANADA, le programme de prévention de la transmission du VIH Mère-enfant (PTME) a été intégré dans ses activités. 57 bébés y sont déjà nés sans VIH/SIDA.
Signalons que, lors de cette journée portes ouvertes, un jeu « questions-réponses » sur le VIH/SIDA a été organisé.