«C’est une grande étape pour l’industrie musicale du Burundi que les œuvres des artistes soient protégées», s’est réjoui, mercredi 16 mai, Yves Kamikiwe, musicien et chanteur burundais connu sous le sobriquet de Kami. Des propos en réaction à une circulaire sur le respect du droit d’auteur sorti mardi 15 mai par Pélate Niyonkuru, ministre de la Culture.
Selon lui, l’exploitation des œuvres artistiques et littéraires est désormais conditionnée à un payement du droit d’auteur. Cette mesure entre en vigueur à partir du 1er juin prochain. La ministre Niyonkuru soutient que c’est dans la logique de promotion de la culture burundaise.
L’artiste Kami fait, cependant, remarquer que cette ordonnance manque de modalités d’application. «Elle devrait être accompagnée par une annexe précisant le mode de perception des redevances». Et de regretter que l’ordonnance du ministre précédent, qui était claire, n’ait pas été mise en application.
Bruno Simbavimbere, président de l’Amicale des Musiciens du Burundi, soutient que cette circulaire tombe à point nommé. Cette «mesure d’application» était attendue depuis 2005, année de signature de la loi sur le droit d’auteur. Et de lâcher : «Il faudrait que l’artiste burundais vive de son métier comme partout ailleurs.»
M. Simbavimbere alias Member appelle les musiciens burundais à produire un travail de qualité : «Chacun sera jugé à l’aune de ses œuvres». Et d’indiquer qu’ils vont sensibiliser les musiciens au sujet de cette mesure. Il évoque notamment la nécessité de se faire enregistrer à l’Office burundais du droit d’auteur (OBDA) en vue de la protection de leurs œuvres.