Dans une allocution diffusée à la télévision nationale, lundi 18 novembre, le major Emmanuel Gahongano, chef du Bureau de la communication au sein de l’état-major général de la Force de Défense Nationale, a confirmé l’assaut : « La position attaquée est située sur le Mont Twinyoni, près de la frontière avec le Rwanda. » Il a, en outre, assuré que cette attaque a été perpétrée le 17 novembre vers 2h du matin par «un groupe armé de fusils en provenance du Rwanda. Ce groupe s’est replié au Rwanda après le forfait».
Les partis Radebu, Sahwanya Frodebu Nyakuri, PMP Abagenderabanga et APDR « condamnent avec énergie cette agression militaire du Rwanda contre son voisin paisible le Burundi occupé aujourd’hui à renforcer de manière résolue la Démocratie, notamment par la préparation des élections de 2020 », dans un communiqué du 21 novembre, lu par le président du Radebu, Jean de Dieu Mutabazi.
La division horizontale des tâches se voit ainsi transposée à la communication politique. La grande muette a donné le la sans pour autant porter l’ultime accusation à l’encontre du voisin du nord, laquelle pourrait pousser le chef de l’Etat à déclarer l’Etat de guerre avec son corollaire : arrêt des calendriers nationaux en cours d’exécution.
Toutefois, cette éventualité est hautement improbable, l’une des deux priorités gouvernementales venant de se confirmer. « Analyser les voies et moyens pour la tenue des élections paisibles » était la question débattue lors de la réunion tenue, jeudi 21 novembre, par le ministre de l’Intérieur, en collaboration avec celui de la Sécurité publique, à l’intention des gouverneurs et des commissaires provinciaux.
Pour l’heure, le rôle de « J’accuse » est dévolu, entre autres, à ces 4 planètes de la galaxie « DD » qui s’empressent de charger la barque. Une accusation gravissime sans le moindre début de preuve pour la soutenir.
Du reste, son inconsistance s’enfonce dans les sables mouvants d’une incohérence soucieuse de préserver l’illusion d’une investigation dans les règles de l’art. Ces partis politiques signataires du présent communiqué « demandent également au Gouvernement burundais de saisir les instances judiciaires habilitées de la sous-région en particulier, de l’EAC et de l’UA pour diligenter une enquête neutre en vue d’établir les responsabilités et appliquer les sanctions appropriées contre l’agresseur rwandais. »
Et la cerise sur le gâteau arriva. Ces formations politiques « invitent les pays voisins précisément ceux qui ont déjà été agressés par le Rwanda, à savoir la RDC, la Tanzanie et l’Ouganda à arrêter des mécanismes pour mettre ce voisin belliqueux et hégémonique hors d’état de nuire. » Du coup, le fameux « Sans effet » résonne comme le « Tout ce qui est excessif est insignifiant », maxime célèbre de Charles Maurice De Talleyrand-Périgord.