« De violents combats opposent depuis une semaine et demi le mouvement RED-Tabara et l’armée burundaise (FDNB) appuyée par des groupes Maï Maï, dans la zone d’Itombwe, plus précisément dans les localités de Kaberukwa, Ngumiyano et Ibaciro. 45 militaires burundais et leurs alliés y ont perdu la vie, dont le commandant adjoint du contingent opérationnel de la FDNB déployé au Sud-Kivu avec Quartier général à Minembwe », a indiqué, dans un communiqué sorti ce 26 octobre 2024, le Mouvement rebelle burundais basé au Sud-Kivu en République démocratique du Congo (RDC). Selon RED-Tabara, 32 militaires burundais grièvement blessés ont été évacués à Bujumbura au lieu communément appelé Guantanamo.
« La résistance de RED-Tabara ne faiblira pas tant que le régime du Cndd-Fdd n’acceptera pas de s’assoir à la table de négociations sincères et inclusives pour définir les conditions d’organisation d’élections démocratiques, libres, inclusives et transparentes avec tous les partis politiques ».
La Force de défense nationale du Burundi (FDNB) n’a pas tardé à réagir. Sur son compte X, le porte-parole de la FDNB, le Général de Brigade Gaspard Baratuza a fait savoir que le communiqué de Red Tabara n’a d’autre but que « de chercher à se consoler pour en faire recrutement au lieu de faire le deuil en guise de respect …. car la culture burundaise l’exige quand même. »
Selon lui, la FDNB est une armée professionnelle et reste engagée à accomplir sa mission. « Le mouvement RED-Tabara en perte de vitesse après avoir subi de lourdes pertes dans ses aventures de combat s’est vite précipité à lancer des communiqués pour se consoler en invoquant le bilan des autres (FDNB) sans rien dire de son côté. Dire ce qui s’est réellement passé à Itombwe et à Mwenga ».
Rappelons que le 30 juillet 2021, le Rwanda a remis au Burundi 19 presumés combattants du Mouvement RED-Tabara qui avaient été capturés sur le sol rwandais. Lors de leur présentation à la presse, le 16 novembre, le porte-parole du ministère chargé de la Sécurité publique, Pierre Nkurikiye, a été formel : « Ils avaient fait une incursion le 20 août 2020 depuis la République Démocratique du Congo et avaient par la suite commis beaucoup de forfaits dans les provinces de Rumonge, Mwaro, Muramvya et Kayanza avant de se replier vers le Rwanda ».