Manque d’enseignants qualifiés, manque d’équipements scolaires, salles de classes inappropriées au vu du nombre d’étudiants, apprentissage dans une langue étrangère, … tels sont les principaux défis pour améliorer la qualité de l’enseignement au Burundi.
Ce constat a été fait ce vendredi 16 juillet dans conférence publique organisée par l’association des professeurs de l’université du Burundi. ’’Contribution à l’amélioration de la qualité’’, tel état le thème central de leurs échanges.
André Nduwimana, président de l’APUB a fait savoir que les performances réalisées par les élèves de l’enseignement fondamental et les étudiants de l’enseignement supérieur montrent qu’il y a des problèmes.
Il précise qu’il y a des critères de qualité que ce soit à l’école fondamentale ou à l’enseignement supérieur. « La question qui se pose est de savoir si effectivement ce que nous enseignons est toujours adapté au monde qui change à un rythme élevé ».
Au niveau de l’enseignement de base, fait-il remarquer, pour évaluer la qualité, il faut considérer le profil de sortie considéré. « A l’enseignement fondamental, il y a le curriculum à suivre et fixer des compétences escomptées. Evaluer la qualité, c’est en fonction des objectifs qui ont été fixés et on essaie de voir si on est sur le bon chemin ou pas ».
A l’enseignement de base, souligne-t-il, il y a des disparités parce qu’il y a des écoles qui sont fournis en termes de laboratoire, de bibliothèque, d’enseignants compétents.
« Et on voit effectivement que leurs performances sont plus élevées alors qu’ils suivent le même système. Nous allons faire un tour pour voir ce qui peut être fait là où il y a des difficultés pour les relever ».
Pour le Professeur Jean Chrysostome Ndamanisha, les effectifs des étudiants de l’enseignement supérieur ont doublé dans une période de 10 ans, c’est-à-dire de 2007 à 2017, ce qui affecte la qualité de l’enseignement dispensé.
« Cette évolution est la conséquence de l’accélération de la privatisation et de la marchandisation de l’enseignement supérieur y compris des établissements publics ».
Au finish, souligne ces intellectuels, la qualité est mise à rude épreuve sans oublier les des défis relatifs à la massification des étudiants. « Les établissements de l’enseignement supérieur sont obligés d’évoluer et de s’adapter à ces défis ».