L’association pour la protection des droits humains et des personnes détenues – Aprodh "s’interroge sur l’arrestation de Cyprien Horugavye au moment où les policiers affectés au poste du marché central ne sont pas inquiétés."
<doc6955|left>"Des enquêtes objectives et sans côté penchant devaient nous montrer la vérité sur cette affaire sans oublier d’interroger la police de la protection civile" s’indigne Pierre Claver Mbonimpa, président de l’Aprodh. Car d’après lui, [si Cyprien Horugavye, directeur général de la Sogemac, est en arrestation->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article4712], "ce n’est pas dans le cadre d’enquêtes objectives, mais sur un ordre venant d’{en-haut.}"
"Oui, continue-t-il, ceux qui lui ont arrêté disent ne pas comprendre comment le marché a été réduit en cendres alors qu’il est directeur de la société de gestion de ce marché, affirmant qu’il doit expliquer où se trouvaient exactement les camions pompiers"
Mais c’est injuste, selon Pierre Claver Mbonimpa car "ce n’est pas lui qui était chargé de coordonner ces camions. Si ces derniers n’étaient pas là, on devrait interroger ceux qui sont chargés de leur gestion quotidienne. Ont-ils été déjà interrogés ? Pourquoi n’ont-ils pas suivi le même chemin que Horugavye ?"
D’ailleurs, révèle-t-il, "des citoyens ont téléphoné à la protection civile pour alerter et crier au secours. La réponse des policiers a été révoltante : {Attendons, on va demander à nos supérieurs. Ce n’est pas à vous de nous donner des ordres}."
Des témoins qui devraient être interrogés, de même que les veilleurs nocturnes du marché qui ont averti la police de la Sogemac qu’il y avait un feu qui s’était déclaré.