Hier à midi, il y avait un peu plus de 300 signatures apposées dans les bureaux de la RPA Ngozi sur [la pétition contre le nouveau texte de loi sur la presse->http://www.iwacu-burundi.org/IMG/pdf/Petition_P.pdf]. Pendant ce temps, [celle lancée sur Internet->http://www.petitions24.net/signatures/non_au_projet_de_loi_retrograde_sur_la_presse_au_burundi/start/520] recueillait plus de 600 signatures en ligne.
<quote>[Pétition au président de la République pour lui demander de ne pas promulguer la loi sur la presse->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article5392]</quote>
<doc7864|right>Jeunes, plus âgés, hommes, femmes, petits, grands, instruits, moins éduqués,… : ceux qui viennent exprimer leur soutien aux médias burundais sont de toutes catégories sociales. Ils sont là après l’appel lancé sur différentes stations, dont la Radio Publique Africaine (RPA) antenne Ngozi ce mardi matin, contre le nouveau projet de loi de la presse. "Où est le texte à signer ? Où devons-nous apposer notre signature ?", demandent fébrilement des citoyens, dont une maman qui habite le chef-lieu de Ngozi : "S’attaquer aux journalistes c’est s’en prendre à moi directement", affirme-t-elle.
Et d’expliquer pourquoi : "J’ai failli perdre ma propriété dans une affaire montée de toutes pièces contre moi. N’eut été l’intervention des journalistes, j’ignore où je serais aujourd’hui !"
N.J, lui, parle d’un cercle vicieux à éviter, qui pourrait découler de la fameuse disposition obligeant les journalistes à révéler leurs sources : "Si il arrivait que deux ou trois citoyens soient poursuivis pour avoir livré telle information, personne n’osera plus dire quoi que ce soit au journaliste, qui, par conséquent, n’aura plus d’information à diffuser. Et au bout du tunnel, c’est le citoyen qui fera les frais d’une telle situation, ne pouvant plus savoir ce qui se trame ici et là, et surtout par nos dirigeants."
Pendant ce temps là, la campagne autour de la pétition a été lancée sur Internet, engagée par un nom bien connu dans la société civile burundaise : Pacifique Nininahazwe. Le compte Facebook de l’ancien président du Forsc a servi de point de départ à [une "campagne" de demande de signatures->http://www.petitions24.net/non_au_projet_de_loi_retrograde_sur_la_presse_au_burundi], qui a déjà convaincu 623 signataires. Près de la moitié (304) d’entre eux viennent de Bujumbura, et le reste de Bruxelles (24), Ottawa (13), Ngozi (7), Gitega (7) ou encore Kigali (7) ainsi que d’autres lieux non-répertoriés.