Cette demande a été formulée ce lundi 29 avril 2013 par un collectif de plusieurs associations des victimes des massacres perpétrés au Burundi, alors que le pays se souvient de [1972->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article5458] …
<doc7938|left>« Pour les tueries d’octobre 1993, c’est un acquis. De même que pour d’autres dates à marquer d’une pierre noire dans l’histoire tourmentée de ce pays. Mais journée du 29 avril 1972 reste et restera une date marquante des violations massives des droits de l’homme au Burundi », fait savoir Aloys Batungwanayo, porte-parole de l’Association pour la mémoire et la protection de l’humanité contre les crimes internationaux (Amepci Gira Ubuntu).
« Des Hutu, tout comme des Tutsi du sud et du nord ont été massacrés tout simplement à cause de leur appartenance ethnique. Les victimes n’ont pas d’ethnie», fait-il remarquer. « Ils ne demandent que la vérité, la justice, les réparations et les garanties de non-répétition des crimes commis », ajoute le porte-parole de l’association Amepci Gira Ubuntu.
Cette plate-forme appelle tous les Burundais à briser le silence afin de mettre à nu la vérité sur ce qui s’est passé. Elle demande au gouvernement de mettre sur pied un « cadre approprié pour canaliser ces témoignages qui ne feront que guérir notre pays. Et ce cadre n’est rien d’autre que la Commission Vérité et Réconciliation (CVR), qui tarde d’ailleurs au grand dam des centaines de milliers de victimes », souligne Aloys Batungwanayo. « Car, pour les victimes, chaque jour qui passe est un drame qui s’ajoute au drame », déplore le porte-parole de l’association, profitant par ailleurs pour rappeler les voeux d’«une CVR qui viendra réconcilier les Burundais et non le contraire. »
Même si l’avant projet de loi régissant la CVR envoyé à l’Assemblée nationale ne mentionne pas de Tribunal spécial pour le Burundi, l’association Amepci Gira Ubuntu rappelle que la CVR et le TSB ont été convenu dans l’Accord cadre signé entre le Gouvernement burundais et les Nations Unies le 2 novembre 2007.
L’association demande, par ailleurs, la construction non pas d’un monument pour toutes les victimes des différentes tueries mais d’un mémorial national, rassembleur où les Hutu et les Tutsi viendraient se recueillir.
La différence étant en pratique difficile à cerner …