L’Association pour la promotion de la fille burundaise(APFB) a formé 185 jeunes leaders sur le crédit et l’épargne. C’est dans la continuité du projet de « Sensibilisation des jeunes filles et garçons sur les questions d’inégalité du genre et de lutte contre les violences sexuelles basées sur le genre », financé par ONU-Femmes. Il a été exécuté dans 4 communes des provinces de Gitega et Rutana. Les bénéficiaires s’en réjouissent.
Après avoir formé des jeunes sur l’inégalité de genre et les violences sexuelles basées sur le genre, l’APFB, en partenariat avec ONU-Femmes, a dispensé une formation pour la deuxième phase de son projet sur le crédit et l’épargne.
65 jeunes filles et garçons chômeurs des communes Nyarusange et Bukirasazi à Gitega et ceux de Bukemba et Giharo dans la province Rutana en ont bénéficiée.
Selon les jeunes de la commune Bukirasazi à Gitega, cette formation est venue sauver une jeunesse qui se trouvait dans la délinquance, l’ignorance et qui surtout vivait une extrême pauvreté à cause du chômage. Aujourd’hui, ces jeunes peuvent se procurer facilement l’essentiel de leurs besoins car ils font de petits commerces. « Surtout les filles étaient touchées par la
pauvreté, par exemple moi, je suis chômeuse. Mais lorsque j’ai commencé à participer à des associations, j’ai pu emprunter de l’argent et acheter du savon. Après, je ferai un job pour rembourser la dette et je garde un bénéfice », se réjouit Juliette Ndayiragije de Bukirasazi.
Idem pour les jeunes de Bukemba et ceux de Giharo à Rutana. Ils ont ouvert des boutiques, de petits restaurants ou font des métiers. Certains sont couturiers. Grâce à cette formation, ils parviennent à créer des activités génératrices de revenus.
Cette formation sur le crédit et l’épargne n’a pas seulement atteint ces jeunes leaders. Ils en ont fait bénéficier à leurs pairs, qui aujourd’hui font aussi des activités génératrices de revenus. C’est le cas d’une jeune fille qui vend aujourd’hui de l’huile de palme.
Les jeunes leaders influents dans leurs communautés
La formation est bien perçue dans les familles. La soeur d’un bénéficiaire compte se lancer dans ces associations pour pouvoir créer une activité génératrice de revenus comme son frère.
Les administrateurs communaux se disent satisfaits de cette sensibilisation qui suscite un changement des comportements. Auparavant, les jeunes de Giharo allaient en masse en Tanzanie pour chercher du travail. Ils y subissaient différentes violences. La sensibilisation sur les VSBG a inculqué aux jeunes filles de Nyarusange, une ouverture. Celles-ci transmettent leur savoir-faire aux autres jeunes sur les collines.
Mais ces jeunes leaders rencontrent des difficultés sur le terrain lorsqu’ils sensibilisent les autres jeunes au crédit et à l’épargne. Les apprenants n’ont pas confiance en eux pour leur confier leur argent. Ils craignent que ces petits commerces ne tombent en faillite.
Ces jeunes appellent à participer dans de petites associations pour se lancer dans des programmes de crédit et d’épargne parce qu’ils sont utiles pour le développement du pays.
L’APFB est satisfaite du travail accompli dans ces 4 communes des deux provinces. Elle a formé directement 65 jeunes pour cette deuxième phase et 650 autres ont, par la suite, été formés par ces jeunes leaders à travers la “paire éducation”. D’après Estelle Ndihokubwayo, sa représentante légale, l’APFB compte mobiliser d’autres financements pour cibler d’autres jeunes burundais.
L’APFB a décerné des certificats à 120 jeunes leaders des 4 communes des deux provinces après leur formation sur ce projet.
L’Association pour la promotion de la fille burundaise(APFB) est une ONG locale qui a été créée en 1999 et œuvrant dans toutes les provinces du Burundi.