L’ambassadrice des Etats unis d’Amérique au Burundi, Anne Casper, salue le discours du président Nkurunziza de ne pas briguer un autre mandat en 2020. «C’est une opportunité pour établir un climat de confiance au sein de la classe politique et de renforcer la démocratie», a-t-elle déclaré ce mercredi 4 juillet lors de la célébration du 242ème anniversaire de l’indépendance de son pays.
Pour elle, la méfiance a toujours été l’origine des crises au Burundi. «Elle a alimenté des cycles de division sociale, d’intolérance politique et d’abus des droits de l’Homme». Elle déplore que les tensions soient encore accrues à l’approche des élections de 2020. «Les dirigeants politiques encouragent les Burundais à se concentrer plus sur leurs différences». Elle affirme que cet environnement plombe l’avenir du pays.
Cependant, Mme Casper se dit confiante : «Beaucoup de Burundais, surtout les jeunes, m’ont confié que les deux prochaines années seront différentes».
Jean de Dieu Ndikumana, secrétaire permanent au ministère des Affaires étrangères, de son côté a indiqué que le «succès du référendum » du 17 mai dernier est un signe éloquent que les principes démocratiques deviennent de plus en plus ancrés au Burundi. «C’est aussi une épreuve de maturité politique qui permet d’envisager de manière radicalement nouvelle son propre avenir».
M. Ndikumana apprécie le soutien des Etats-Unis d’Amérique au Burundi. Ceux-ci interviennent notamment dans la lutte contre le SIDA, l’amélioration de la santé maternelle et infantile et l’assistance sociale aux populations vulnérables.