Après le lancement officiel des activités du CNL à la permanence de ce parti, son président, Agathon Rwasa en appelle au respect de la loi. C’est au moment où 17 membres de cette nouvelle formation politique ont été arrêtés ce dimanche à Bukemba dans la province de Rutana et 17 autres à Matana dans la province de Bururi. Ils ont été libérés ce lundi 11 mars après une nuit au cachot pour certains.
Tous ces 34 militants comptaient participer aux cérémonies d’ouverture de la permanence nationale de ce parti ce dimanche 10 mars. Ils n’ont pas eu cette chance. Il leur était reproché de scander des slogans appelant à voter pour Rwasa en 2020. Le matériel de sonorisation dont des lance-voix a été confisqué.
Interrogés, quelques membres de ce parti présents lors de ces cérémonies d’ouverture de cette permanence nationale, indiquent qu’ils espèrent un changement de comportement de la part de l’administration.
C’est surtout en rapport avec différentes tracasseries dont ils sont victimes : «Nous avons l’habitude d’être malmenés, mais pour l’instant nous avons de l’espoir. Si le gouvernement a permis que ce jour ait lieu, il y aura amélioration de la situation et les agressions et autres arrestations pourraient cesser», a fait savoir M. K.
Un autre membre du CNL approché pousse un ouf de soulagement même s’il nuance ses propos : «Nous venons de passer 10 ans à subir différentes sortes d’intimidations. Dieu a exhaussé nos prières ! Nul ne peut aller contre sa volonté. Nous allons cohabiter avec nos adversaires politiques malgré tout».
Le président du parti CNL, récemment agréé, est formel : sans respect de la loi, c’est l’anarchie. «Pour le moment, nous sommes en conformité avec la loi. Ceci nous permet d’agir sans crainte. Tant que nous serons en droite ligne avec ce que prévoit la loi, nous serons protégés».
Agathon Rwasa a même tenu une promesse : «Nous travaillerons pour que la loi soit un garde-fou au quotidien dans toute activité. Dans une société, avec tout ce qu’il y a comme diversité, sans respect de loi, ce serait le chaos».
Rappelons que l’ouverture officielle de la permanence nationale du parti CNL prévue dimanche 3 mars avait été refusée par le maire de la ville de Bujumbura. Il invoquait des ’’raisons sécuritaires’’ dans une lettre laconique.