L’Allemagne reste aux côtés du Burundi mais veut voir le Burundi arriver aux normes standards de bonne gouvernance.
<doc2305|left>Le ministre de la Coopération Économique et du Développement de la République fédérale, Dirk Niebel, a animé un point de presse à l’issue de sa visite au Burundi. Le ministre Dirk Niebel a déclaré qu’il était venu « voir les projets financés par l’Allemagne » mais aussi pour rencontrer « le monde politique burundais », et l’opposition « extra parlementaire ». Le ministre allemand a eu des rencontres avec les plus hautes autorités dont le chef d’Etat.
Bonne nouvelle pour le pays, le ministre Dirk Niebel a indiqué que son pays va « accroître son engagement financier envers le Burundi ». L’Allemagne finance notamment plusieurs projets comme l’adduction d’eau, des projets dans le secteur de la santé, l’assainissement, etc.
M. Dirk Niebel a annoncé un programme régional ambitieux qui devrait aider à résoudre le problème énergétique avec le financement du barrage Ruzizi III. Ce projet est doté de plus de 70 millions d’euros. Mais le ministre Niebel a été catégorique : l’Allemagne reste aux côtés du Burundi mais notre pays devra « arriver rapidement aux normes standards de la bonne gouvernance ». Des efforts concrets doivent être entrepris notamment dans la lutte contre la corruption qui constitue « une entrave au développement » a prévenu le ministre.
Il serait bon de s’asseoir ensemble
Le Burundi doit également faire des efforts dans le respect des droits de l’homme, et la liberté d’expression, « On n’est pas obligé d’aimer tout ce qui est écrit, dit ou montré à la télévision, mais il faut respecter le droit à l’expression », a insisté le ministre allemand. Interrogé sur les relations difficiles entre le gouvernement et l’opposition, le ministre allemand a estimé qu’il serait bon « de s’asseoir ensemble ». Dans tous les cas, la violence n’est pas une solution et l’Etat doit « veiller à la sécurité de la population ». Son message à tous les interlocuteurs a été le même : trouver une solution autour d’une table. Et si le gouvernement n’atteint pas rapidement les normes standards de bonne gouvernance, a demandé un journaliste. La réponse est diplomatique: « l’Allemagne est consciente que le Burundi est un pays dans une situation de post conflit, nous n’allons pas utiliser rapidement les sanctions ». En langage plus clair : l’Allemagne reste aux côtés du Burundi mais sera vigilante. La balle est dans notre pays, que le ministre Niebel a d’ailleurs trouvé « très beau ».