Cette 9ème réunion de la Plateforme du Partenariat du Plan détaillé pour le développement de l’Agriculture en Afrique – PDDAA – répond bien au thème de la session en cours : maintenir l’élan … de 2012. C’est à dire creuser et creuser encore pour trouver les stratégies pratiques de promotion de l’agriculture africaine.
<doc7523|right>L’ambiance était plus conviviale par rapport à [la dernière session à Nairobi->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article2602] en mai dernier, où il était question de plancher sur les mécanismes pour la mise en œuvre pratique du [Plan détaillé pour le développement de l’Agriculture en Afrique->http://www.nepad-caadp.net/francais/] – PDDAA. On y avait parlé d’amélioration de l’environnement politique, de capacité institutionnelle face aux défis décisionnels et les réponses aux nouvelles tendances (changements climatiques, les opportunités de la coopération sud-sud, l’acquisition à grande échelle des terres et de l’eau) dont devaient se doter les gouvernement africains pour moderniser l’agriculture sur le continent.
Une année après, dans l’imposant hémicycle du siège de l’Union Africaine au cœur de la capitale éthiopienne, l’impression est qu’on en est à la satisfaction sur l’élan pris par ce projet phare du [Nepad->http://www.nepad.org/fr] [<1>Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique], la branche technique du Secrétariat de l’UA : « Fondamentalement, le PDDAA a contribué à la mise en place de politiques agricoles plus spécifiques et orientées vers les besoins sur terrain », s’est réjoui Rhoda Peace Tumusiime, Commissaire de l’UA pour l’Économie rurale et l’Agriculture. Les exemples des Seychelles, dont la pêche vit un nouvel essor grâce à l’implication du Plan, ou du Ghana érigé en modèle pour son partenariat public-privé dans le secteur agricole ont été soulignés.
Attention, pourtant : même si les délégations ministérielles présentes ont été triées sur le volet, il n’en reste pas moins que la question au cœur de cette rencontre de deux jours, pour ceux qui sont là, ou absents, concerne les exploitations agricoles familiales. Soit 90 % des acteurs agricoles sur le continent : « Voilà la majorité de nos entrepreneurs », a souligné le Dr Ibrahima Mayaki, à la tête du Nepad dans son mot d’ouverture du rendez-vous. Des entrepreneurs mal lotis, à vrais dire, puisqu’ils n’ont aucun soutien financier (à part des subventions en engrais chimiques – comme au Burundi ces derniers temps), et avec une caractéristique essentielle : « La majorité d’entre eux sont des femmes, qui sont, à 70 %, des agricultrices », rappelle Estherine Fotabong, chargée de la mise en œuvre des programmes au Nepad.
Pour mieux prendre en compte ces communautés fondamentales de la vie socioéconomique en Afrique, le PDDAA s’est déjà doté dès hier 24 mars d’un réseau de journalistes à travers le continent. Objectif : mettre en lumière les défis et les histoires du monde agricole africain.
Et avec la deuxième et dernière journée de la Plateforme, on devrait être un peu plus fixé sur l’ampleur des défis avec la publication de statistiques agricoles sur le continent africain.