Des étudiants mal nourris, mal logés. Des conditions de vie et d’études médiocres, comme ces professeurs qui parlent sans matériel d’amplification de la voix et qui écrivent au tableau noir alors que des étudiants sont assis à plus de 30 mètres. Ce n’est plus à démontrer, beaucoup de parents qui ont les moyens n’envoient pas leurs enfants à l’Université du Burundi, mais dans des universités privées au pays, au Kenya, en Ouganda, en Inde, mais aussi en Europe, aux États-Unis et au Canada pour les plus fortunés. Plongée au cœur d’un désastre.
Campus Mugoboka
Se loger, manger et étudier avec 30.000Fbu par mois à Bujumbura. Aperçu d’une misère estudiantine.
Mugoboka, il est midi. La colline Mugoboka est perchée sur les hauteurs de Mutanga. Une ruelle, plusieurs maisonnettes en pisé collées les unes aux autres.
C’est là où habitent plusieurs étudiants de l’Université du Burundi (UB). Le quartier est très animé. C’est la fin des cours. Syllabus dans les mains, certains étudiants remontent le long de l’avenue Sanzu, ils viennent des campus (Mutanga, Kiriri, Kamenge …). Ils rentrent à pied, sous un soleil accablant.
D’autres s’occupent déjà des travaux ménagers, préparent la pâte de manioc. Ils causent. Une étudiante négocie vainement avec des vendeurs ambulants de vêtements. « Pas au-delà de 1000Fbu », maintient l’étudiante, une robe dans les mains.
Mais derrière ces sourires, cette apparente joie de vivre, se cache une terrible misère. Ils ne vivent pas. Ils survivent.
Nadine, 26 ans, est l’une de ces locataires du « campus Mugoboka. » Elle n’a pas pu avoir une chambre dans un campus universitaire. Elle est contrainte de se loger pour étudier.
Avec sa bourse mensuelle de 30.000Fbu, elle a pu louer une maisonnette avec une seule chambre. Pas de lit. Deux petits matelas posés à même le sol.
Alors que Nadine cuisine et fait la vaisselle en même temps, voilà que trois autres jeunes femmes débarquent. De la visite ? Non, d’autres colocataires. Finalement, la chambrette loge quatre étudiantes !
La maisonnette est louée à 30000 Fbu. Toutes les fins du mois, les pauvres étudiantes s’organisent pour payer ce loyer. Pas d’eau. Elles doivent aller puiser sur un robinet. Et ce n’est pas gratuit ! L’électricité est également à leur charge.
Elles mangent tous les jours, malgré elles, de la pâte de manioc (l’aliment le moins cher) , accompagnée de haricots, rarement de lengalenga. « Nous avons oublié le goût du riz ! », lance une étudiante en riant.
Etudiants et veilleurs de nuit !
La bourse est loin de subvenir à tous leurs besoins. Mais les étudiants peinent à trouver un petit boulot. S’ils en décrochent un, ils font tout pour ne pas rater cette chance. Parfois au détriment de leurs études.
Innocent N., étudiant à l’Institut Supérieur du Commerce (Isco) raconte qu’il est parfois contraint d’être veilleur de nuit dans des appartements privés de la capitale. Il lui arrive de sécher les cours pour ne pas perdre son job.
Innocent loue à 35.000 Fbu une maisonnette en briques adobe. Il doit forcement chercher des colocataires pour réduire les dépenses. Ils vivent à six, voire à huit dans une petite chambre.
Ils ont deux repas par jour. Parfois un seul, quand ils sont obligés de rester à la faculté.
Quand le nouveau système influe sur leur vie…
Le système Baccalauréat Master Doctorat (BMD) empire les choses. Les notes ne sont plus dictées dans la plupart de facultés. Ces étudiants sont unanimes pour dire que les syllabus coûtent cher. Vital affirme se retrouver souvent devant un syllabus de 100 voire 200 pages. Cela demande 10.000 Fbu pour photocopier tout le syllabus ! Il précise qu’ils ont 25 cours, avant de lâcher, furieusement : « calculez combien nous coûtent 25 syllabus ! » Parfois, Vital se voit obligé d’emprunter les notes de celui qui a déjà fini de les utiliser. « Une énorme perte de temps, une mauvaise note, par conséquent. »
Autre source de frustration : il leur est pratiquement impossible de se faire soigner avec leur bourse 30.000Fbu. La mutuelle ne paie qu’une partie des soins, le reste incombe à l’étudiant.
Un étudiant raconte avoir abandonné son traitement pour soigner hypertension. Il est tellement cher qu’il ne peut pas se l’offrir.
Franchement parlant c’est une vie désastreuse! Nous, quand nous étions étudiant, nous percevions 19000 de nos francs.Il est vrai qu’on ne parvenait pas à assouvir tous les besoins mais c’était un léger-mieux quand même!
Imaginez-vous alors avec la cherté de la vie aujourd’hui! C’est très angoissant voir même amer, vue que notre gouvernement compte sur notre jeunesse.Finalement on conclut que c’est de la pure antithèse, tant que le même Gouvernement n’a jamais songé à voir à la hausse cette maigre bourse perçue par les étudiants depuis plus d’une dizaine d’années!!!
Où allons-nous finalement?
Dans un précipice!!!!!!
Vous pouvez pleurer ou rire aho niho tugeze. Tuzohava tubishatse twebwe nyene ou il y aura des mystères !!!
https://www.youtube.com/watch?v=1QdvHQpPv-4
Sous le royaume du Burundi,les Zairois appelaient les Burundais « Ngombe za Mwambutsa »……hahaha? Ces etudiants sont des victimes et ont besoin d’une petite amelioration. Qui oserait faire son doctorat dans ses conditions?
Je ne suis pas convaincu par ceux qui justifient cette situation tres regrettable a l’effet du nombre d’etudiants. Par ce que les etudiants Congolais des annees 80 ont souffert sous Mobutu, c’est normal que ces jeunes aujourd’hui, eux aussi survivent! Parce qu’il ya 17 ans, l’un a « passe par la », dans les memes conditions, c’est admissible de rester dans la meme place…, bon souffrance!
Si ceux qui ont etudie vers les annees 80, les conditions etaient meilleures, je pense que Bagaza en avait aussi fait une priorite. Un sacrifice avait ete fait dans ce sens. Solutions proposee: la construction des stades est importante, mais si on decide de faire des travaux communautaires en construisant les campus universitaires par exemple, il y aurait un leger mieux pour les etudiants, et les stades viendraient apres. Depuis des annees, on forme plus de jeunes universitaires, et on sait tres bien qu’on a pas de locaux, et on prefere ignorer l’investissement. » Songa mbele »…., pourtant……Si tout ministre de l’education devrait tout faire pour ameliorer la vie de ces etudaints, sans doute la situation serait tres differente.
Les anciens se souviendront de l’époque de vaches grasses ou le temps du « poil omniscient, omnipotent, omnipogné… ». Est venu maintenant le temps des vaches maigres, le temps des « omniclochardisés ». Ce qui n’empêche pas certains esprits retrogrades de crier à tue-tête: Songa mbere!
I am so sorry for those students that are experiencing that horrible situation.I read one the comments ,saying himself was in that terrible situation but he hang of it ,graduated .However , the consequences are on Burundian citizens .look at the economy ,corruption ,torture, justice .all those are caused by those leaders raised in that situation .you can not give what you do not have .the country will be on that yoke until the education system get changed .
Allez demander aux gens qui ont etudiee par example A l’universite de Lubumbashi des annees 80-90: pas de toilettes, logements surpeuples, installations electriques dangereuses, pauvrete des etudiants et corruption. Les noirs ont besoin du miracle, Kurunziza n’a pas cree la misere du Burundi meme si c’est un (…) censuré !
C’est clair est net l’université nationale du Burundi est à fermer, on est en train de tuer nos jeunes, l’avenir du pays. Le Burundi est tombé au plus bas. Quand on se souvient, il n’y a pas longtemps, la qualité de la formation était de loin supérieure dans toute la région, on a les larmes aux yeux.
@Formation
« Quand on se souvient, il n’y a pas longtemps, la qualité de la formation était de loin supérieure dans toute la région, on a les larmes aux yeux. »
Mais pourquoi cette qualité de formation devait absolument être supérieure?
Le fait de dire que la qualité était bonne ne suffisait pas?
Nous avons toujours ce besoin de nous sentir toujours supérieur (ou inférieur) à autrui; pourquoi?
La situation est difficile mais ne constitue pas une fatalité. Il faut relativiser les choses. Comparer la vie d’étudiant des années 80 et celle de l’actuel étudiant de l’Université au Burundi est une chose, mais ne pas comprendre que les choses ont changé, et pourquoi, relève d’une naïveté intellectuelle. A part que les étudiants étaient moins nombreux à l’époque, et par conséquent faciles à entretenir, les sources de revenue ont diminué ou, plus sollicitées qu’avant. Les pays donateurs qui avaient des réserves à partager avec leurs partenaires moins nantis ont maintenant leurs propres problèmes et doivent d’abord satisfaire leurs propres citoyens avant d’aller aider les « autres ».
Cette réalité des étudiants pauvres et endettés n’est pas seulement africaine ou burundaise. Elle est partout présente mais gérée différemment. En parler c’est bon, mais il faut aussi proposer aussi des voies de solutions. Le Rwanda vient de voter une politique de dotation d’ordinateur portable à crédit à tout étudiant. Certains pays donnent automatiquement une bourse-crédit à chaque candidat inscrit à l’enseignement supérieur. On ne doit pas inventer la roue, on doit l’adapter aux conditions locales. C’est ce genre de nouvelles réalités auxquelles il faut que les Africains et Burundais apprennent à vivre avec.
Il faut féliciter certains étudiants qui parviennent à trouver de petits jobs ici et là pour essayer de joindre les deux bouts du mois. En même temps, il faudra arriver à convaincre le gouvernement de, à défaut de majorer le perdiem existant, penser à une politique d’octroi de bourse/crédit à ceux qui le souhaitent. Encore faudra-t-il que les étudiants comprennent qu’il faut s’adapter aux changements, pour survivre.
Kana AM
Il est vrai que ces conditions ne sont pas bonnes comme on le voulait mais je dois dire à l’auteur de l’article que cette situation date de longtemps. En ce qui me concerne, il y a 17 ans, je vivais la même situation mais cela ne m’a pas empêcher de terminer mes études. Ce qui compte c’est la détermination de l’étudiant.
CHERS ETUDIANTS NE VOUS DECOURAGEZ PAS, la vie estudiantine n’est jamais aisée partout au monde.
Chers tous,
La vie de ces étudiants est assez représentative de ce que l’ensemble de la société vit. Ce sont ses fonctionnaires avec des salaires qui ne permettent de joindre les deux bouts du mois, ce sont paysans qui ne produisent plus de suffisamment pour nourrir tout le monde etc…
Une révolution s’impose mais n’entendez pas par là un renversement des institutions. Je parle de révolution dans la manière de penser et de faire. En effet, mon pays ne connait pas d’innovation. Tel que ma grand-mère exploitait la terre il y a 100 ans, c’est toujours la même chose aujourd’hui! Cela ne peut pas continuer…une révolution s’impose. Or, l’on ne peut pas résoudre le problème de ces universitaires si on a presque rien à manger, voyez-vous!
Dans cette révolution, il faut y aller étape par étape mais cela devient urgent..
1. nourrir sa population et ainsi répondre aux besoins de base! c’est-à-dire que des mesures impopulaires doivent être prises: libérer la terre pour permettre une agriculture moderne..cela permet non seulement de nourrir sa population mais aussi de créer des revenus par l’exportation et/ou la vente des excédents.Vous me voyez venir.
2. investir, créer des industries,
Et là, il y aura du travail, un revenu, des impôts et hop…repenser alors nos universités car sans moyens, rien n’est possible!
Le système DD a du boulot, voyez-vous
Libérer les terres ??? Ugira leta ibuze aho irima ? Manque de vision et de patriotisme. Ubu ufashe pouvoir, uca ugura amatongo ya leta, ukubaka ugaca urima ama hectares pour l’intérêt de son ventre, une grande Vision ça !
IMBERE NI HEZAAAAA!!!! pourtant vous réagissez pas à cette vie inacceptable. Vous vous êtes divisés et votre solidarité aurait pu vous sauver. On renvoit 300 parmi vous!!vous restez muets!!!!
Oh pauvres uNIVERSItaires!!!!
REVEILLEZ-VOUS!!!!!!!!!!!!