Parce qu’un tiers des 50 pays qui ont le plus amélioré leur climat des affaires depuis 2005 sont subsahariens et que le taux de croissance du continent africain passe de 2,7 % en 2011 à 5 % en 2012, l’Afrique est devenue l’eldorado de plusieurs groupes d’investissement qui désirent placer leurs capitaux et réaliser de la valeur ajoutée.
{Une Afrique en pleine expansion et fière de son potentiel économique}
Comptant parmi les plus grands réservoirs des principaux minerais et fière de son potentiel hydro-électrique quoique sous-exploité, l’Afrique veut aujourd’hui prendre en main son destin en misant sur la tendance à la hausse des cours des matières premières et l’augmentation des flux de capitaux en provenance de l’étranger.
Longtemps victime des guerres fratricides, maladies chroniques et autres maux que certains nomment « made in Africa »ou « Exported in Africa » pour les autres, l’optimisme du continent et de ses partenaires repose sur le fait que la première décennie du 21è siècle a été consacrée à une reprise de conscience via des séances autocritiques entre leaders du continent et surtout sa jeunesse qui refuse de subir les conséquences des politiques de ses aïeux.
Pour faire concret, pragmatisme oblige, cette deuxième décennie du 21è siècle semble réservée aux choses plus sérieuses avec le partenariat Public- Privé par des rencontres et séminaires-débats organisées dans les 4 coins du monde entre opérateurs et décideurs économiques.
Mais l’Afrique étant ce continent aux multiples réalités et aux profils on ne peut plus diversifiés, une bonne partie du continent peine encore à rompre avec son passé alors que les bons modèles de croissance sont à la porte de ses frontières. Seul Dieu sait quand cette autre Afrique va vouloir faire mieux qu’aujourd’hui et aller plus loin qu’hier….
{Oui pour une Afrique- usine du monde}
Longtemps réduit au rôle de vendeur de matières premières à l’état brut et désormais consciente que cela n’a pas eu d’impacts positifs sur le P.I.B / pays, les pays du continent veulent aujourd’hui attirer des investissements qui leur permettront d’améliorer leurs PIB avec de réels impacts sur le volet emploi et bonheur social, sans oublier l’économie de devises. Le mot d’ordre étant : « Produire localement et consommer localement ».
La rencontre de Genève qui se tient ce 20 et 21 Novembre 2012 en est l’un des exemples les plus illustratifs de cette détermination. En effet, les Groupes Banque Africaine de Développement et Jeune Afrique organisent conjointement à Genève « L’Africa CEO Forum », une rencontre de dirigeants de grands groupes africains.
Au menu des échanges, quatre conférences plénières consacrées :
– Aux enjeux de croissance du secteur privé africain
– Au développement des marchés sur le continent
– A l’intégration régionale
– A l’environnement des affaires ou encore la compétitivité des entreprises africaines
En complément, neuf conférences thématiques seront consacrées aux tendances les plus actuelles du management :
– Stratégie de développement international
– Nouveaux secteurs porteurs en Afrique
– Accès au capital, environnement juridique, etc.
Cette plateforme représentée au plus haut niveau par le secteur privé et public verra la participation de grands groupes africains aux profils aussi spécialisés que variés et qui pèsent lourd dans les P.I.B de leurs pays respectifs.
On y rencontrera surtout les dirigeants de grands conglomérats qui opèrent dans l’agriculture, l’industrie, le transport, la finance, la banque ou encore l’immobilier. Il s’agit entre autres des grandes enseignes telles que :
Du coté de l’Afrique de l’Est, il s’agit surtout du Groupe SAFARICOM du Kenya (société de communication), l’assureur ATI ACA-Kenya, Le Groupe African Guarantee Found (Société de capital risque), Le Groupe Ethiopian Airlines
Du coté de l’Afrique du Nord, seront présents Les Groupes Attijariwafabank
du Maroc (6ème banque du continent), OCP-Maroc (leader mondial des phosphates), la « Moroccan Financial Board (Société de promotion de la Casablanca Finance City-CFC), Maroc –Export( Société de prospection des marchés) ou encore Le Groupe Cévital- Algérie( Agro-industrie, automobile et distribution).
Du coté de l’Afrique de l’Ouest, il s’agit surtout du Groupe SIFCA- Cote d’Ivoire (1er employeur privé Ivoirien), Le Sénégalais CGF Bourse (Société de gestion et d’intermédiation boursière), Le Nigérian Africa-Ré (société de réassurance) et Ecobank du Togo
Du coté de l’Afrique Australe, sera présent le Sud-Africain Women Private Equity Found (Société d’investissement). D’autres groupes comme le Mauricien Groupe-Rogers (Hôtellerie, Logistique, Immobilier), la Banque B.G.F.I du Gabon, Olam (agro-industrie) ont eux-aussi été invités.
Cette rencontre verra également la participation des institutions de l’OMC et la Banque Mondiale auxquels vont se joindre les Ministres de l’économie et des Finances du Burkina Faso, Tchad, Djibouti et Cote d’Ivoire.
Ma plaidoirie pour une véritable croissance économique et durable, du moins pour cette autre Afrique qui veut avancer. « Faites-moi de bonnes politiques, je vous ferai une bonne économie » réplique du baron Louis, ministre français des Finances sous le roi Louis-Philippe
Toute croissance économique avec impacts positifs sur le pays passe toujours par de véritables changements au niveau des objectifs stratégiques :
– Élaborer des politiques fiscales justes et sincères afin de permettre le financement des services publics par des impôts
– Promouvoir un secteur privé en bonne santé pour la création des emplois fixes (durables)
– Prioriser la mise en place des infrastructures en incitant le secteur privé dans l’investissement des transports, télécoms, l’eau ou l’électricité,
– Permettre à la P.M.E d’accéder au financement adapté à son niveau et à ses réalités avec des crédits plus souples, plus encadrés et moins exigeants,
– Créer des entreprises agro-alimentaires qui font la chaîne depuis le champ jusqu’à l’étalage pour garantir l’auto-suffisante alimentaire
