« Je voudrais m’exprimer et corriger certaines allégations telles qu’entendues dans les média et impliquant certains responsables du SNR », explique Mme Slutz, qui évoque l’affaire Manirumva. « Le FBI a été invité par le président Pierre Nkurunziza en 2009 pour participer dans l’enquête sur ce meurtre. Le FBI a envoyé plusieurs agents au Burundi d’avril 2009 à avril 2010. Ils ont conduit des enquêtes conjointement avec la police burundaise et ont étroitement collaboré avec le procureur chargé de cette affaire. Il y avait trois commissions spéciales en 2010. Les agents du FBI ont demandé au parquet de se saisir du dossier. Le FBI a aussi reçu la déposition d’un autre témoin en 2011. Le Procureur Général de la République a requis du Gouvernement Américain qu’il facilite une interview (face à face) de M. Havyarimana, témoin du FBI, par les magistrats burundais. Le gouvernement américain est prêt, en principe, pour faciliter cette interview. Je l’ai signifié au Procureur Général de la République au mois de décembre 2011 et je lui ai demandé de faire cette requête dans une forme « commission rogatoire » adressée au Département Américain de Justice. Nous attendons qu’il le fasse pour avancer dans ce dossier. » Pour ce qui est des fameux tests ADN, « le FBI a collecté et analysé les preuves recueillies sur le lieu du crime. Il a également pris des échantillons d’ADN de trois suspects (qui se sont volontairement soumis au test) avec l’approbation et la permission de la police et du procureur spécial qui était chargé de l’enquête. Nous sommes dans le processus de remettre au procureur général les éléments de preuves ainsi que les résultats des analyses des tests ADN ». Avant de clore : « Pour plus de détails, je vous suggère de parler au Procureur Général de la République. »