Dimanche 22 décembre 2024

Société

L’aéroport international Melchior Ndadaye : la ministre du Transport évoque du désordre

10/08/2022 14
L’aéroport international Melchior Ndadaye : la ministre du Transport évoque du désordre
La ministre du Transport Marie-Chantal Nijimbere en visite à l’aéroport international Melchior Ndadaye

La ministre du Transport, Marie-Chantal Nijimbere, a visité ce lundi, 9 août, l’aéroport international Melchior Ndadaye. C’était suite à un enregistrement audio d’une plainte d’une Burundaise vivant à l’étranger qui a fait le buzz sur les réseaux sociaux.

Cette dame se plaignait pour de nombreuses tracasseries subies lors de son embarquement. L’audio a suscité des indignations dans plusieurs milieux surtout du côté de la diaspora.
Selon cette femme, elle a vécu un calvaire: des agents véreux et éhontés voulaient lui soutirer de l’argent avec ses enfants. Elle a failli rater son vol Un des agents d’Ethiopian Airlines a dû intervenir.

L’Autorité de l’aviation civile du Burundi a fait un démenti dans un document de quatre pages. L’AACB explique qu’elle a mené une enquête en visualisant les caméras de surveillance.

“La femme et ses enfants n’avaient pas des documents complets pour voyager. Un visa de sa fille expiré et un test négatif à la Covid-19 non fait”, peut-on résumer.

La ministre Nijimbere a donc rencontré le personnel de l’aéroport Melchior Ndadaye après une visite guidée par le directeur des aéroports et des services de navigation aérienne, Pacifique Musongera. Ils ont fait le tour du circuit du passager, de l’entrée à la sortie.

Dans cette réunion, la ministre du Transport a insisté sur le désordre qui règne à l’aéroport. Elle appelle les employés à fournir plus d’efforts en préservant un accueil chaleureux aux voyageurs. “L’aéroport, c’est une vitrine du pays. Les touristes et les investisseurs passent par ici. Vous devez faire le tout possible pour qu’ils se sentent à l’aise”, a-t-elle lancé.

D’après le directeur général de l’AACB, Joël Nkurabagaya, certains voyageurs sont capricieux voire arrogants. “Nous devons apprendre à notre personnel à adopter un comportement adéquat envers ce genre de voyageurs”.

Cette visite de la ministre du Transport, Marie-Chantal Nijimbere, s’est clôturée par une réunion à huis clos tenue avec ces cadres et agents de l’aéroport.

Elle a indiqué que l’aéroport international Melchior Ndadaye est étroit. Elle a fait savoir qu’ il y a des projets en cours d’élaboration pour rénover et étendre l’espace.

Forum des lecteurs d'Iwacu

14 réactions
  1. l’accueil à l’aéroport international de Bujumbura est horrible. les employés ne se soucient pas des clients, ils se soucient des dollars. Pour les jeunes qui ont grandi à l’étranger, ils sont déçus lorsqu’ils arrivent à l’aéroport par des mauvaises services et des employés demaneurs des dollars. les gens perdent leurs bagages, certains sacs sont ouverts et certaines choses manquent. Toutes ces choses incitent la diaspora, en particulier les jeunes qui ont grandi à l’étranger à détester le Burundi. La haute autorité devrait prendre des mesures énergiques pour décourager ces mauvais employés.

  2. Samandari

    Y a t IL une personne sensée qui peut.’expliquer pourquoi on refuse certains billlets de $ en prétextant qu’ils sont vieux?
    Je ne veux rien ajouter à propos du service à l’aéroport. Il est à l’image du pays

  3. Kamina

    Que Madame la ministre y aille le jour où il y a des vols pour observer comment les visiteurs sont accueillis. Il faut ajuster les guichets d’accueil en fonction des arrivées et cela est prévisible. Umengo turanana mukwohereza abandi mubibagoye kandi tubisanga mu nzego nyinshi ! None umuti ni uwuhe ngo tuve ibuzimu tuje ibuntu ?

  4. Bellum

    Merci à OK d’illustrer éloquemment le sabotage économique qui se joue à l’aéroport de Bujumbura. Espérons que votre précieux message a été entendu puisque vous avez des connexions parmi les en-haut-d-en-haut qui nous gouvernent.
    Les responsables ne sont pas conscients qu’ils sont en train de tuer la poule aux œufs d’or qu’est la diaspora. A titre d’exemple, la diaspora kenyane a transféré 4 milliards $ en 2021. Aucune autre exportation n’apporte autant.Mieux que le tourisme (1,8 milliard), le thé (1,3 milliard) etc. Imaginer gagner un argent monstre sans aucun investissement, sans aucun risque d’aléas climatiques, sans lourd labeur sous le soleil et la pluie. La diaspora vous apporte ses revenus sur un plateu d’argent. Les Congolais, Maliens, Sénégalais, Erythréens, Ethiopiens, Cap-verdiens etc rapatrient pour leurs pays respectifs des milliards de dollars par an. Une part majeure du PIB. La seule et unique source de devises de l’Erythrée c’est sa nombreuse diaspora. C’est pour cela que son dictateur se permet de guerroyer comme il veut.
    La diaspora burundaise commence à compter lourdement dans l’économie burundaise et la maltraiter comme je l’ai constaté il y a 4 semaines est une erreur gravissime. Le premier réflexe face à cette maltraitance est l’envie de ne plus revenir dans ce pays comme je l’ai entendu de la bouche de 2 jeunes burundais de la diaspora en souffrance comme moi pendant 3 heures à l’aéroport. Si des Burundais n’ont pas envie de revenir, qu’en est-il des rares touristes?

    • OK

      @Bellum,
      Message entendu, vous me faites rigoler ou pleurer. Les décideurs savent ce qui se fait, le mauvais service, la corruption. Ils sont tout simplement complices ou font partie du problème. La ministre n’avait pas besoin d’effectuer une visite à l’aéroport pour constater ce qui ne va pas. Cette visite est un trompe l’œil, c’est faire semblant d’être concernée. La preuve, rien ne va changer. Ils nous ont habitué à cette façon de faire. Les bottes ne suivent pas les babines comme on dit.
      Par ailleurs, je n’ai jamais compris comment à l’aéroport, certaines catégories de personnes peuvent se promener dans des espaces réservés seulement aux voyageurs et aux employés de l’aéroport. Faudra commencer par traiter le monde de façon équitable. Le reste suivra.

  5. OK

    J’ai passé plus de 3hrs à l’aéroport à mon arrivée seulement pour payer mon visa. Ça coûtait 80$ à ce moment. J’ai donnée un billet de 100$ pour payer, ils m’ont demandé si j’avais un passeport burundais, je n’en avais pas et j’avais voyagé avec un passeport de mon pays d’adoption. Ils m’ont demandé l’adresse où j’allais séjourner. Finalement, ils me disent que le billet n’était plus valide, que la coupure est vieille. C’était un billet émis en 2005. Oh surprise ! Ils me disent de vérifier à banque. Le guichet de la banque BANCOBU était à côté. La personne qui travaillait là m’a dit que le billet n’était plus bon qu’il devait avoir été émis au moins en 2006. Oh, surprise! Un homme blanc qui écoutait nos échanges m’a échangé le billet et m’a donné des coupures de 50$ , plus récentes. Je leur ai tendu les billets, ils m’ont dit, on ne voit pas ton nom dans l’ordinateur. J’étais en colère. Ils avaient toutes les informations, mon passeport un plus des formulaire complétés. J’étais restée seule, j’attendais et je versais ma colère en même temps en leur lançant que c’est malheureux de travailler de cette façon, que c’est décourageant. Finalement, je leur ai demandé de remettre mon passeport, rien. Je leur ai demandé de me signer une preuve comme quoi ils gardent mon passeport. .. Au bout de mes peines, une personne qui était venue m’accueillir à l’aéroport est entré, c’était quelqu’un « yishikira ». Il y a eu un silence total. Chacun se dédouanait. En moins de 2 minutes j’avais le passeport avec visa.

    • Gacece

      @OK
      Le contenu de votre commentaire me laisse un peu perplexe. Vous êtes-vous renseigné avant de partir au Burundi? Si vous aviez fait vos devoirs, vous auriez dû savoir que les billets USD d’avant 2006 ne sont pas acceptés au Burundi. Ni à la banque, ni ailleurs. Cela existe depuis… 2008, et c’était connu de toutes les personnes qui faisaient du forex (changeurs). Les gens en parlent peut-être moins depuis la suspension de l’autorisation de vente de monnaies par les changeurs, mais cela ne vous dispense pas d’un minimum de préparation avant votre départ.

      À mon avis, ils vous ont demandé si vous aviez le passeport burundais pour savoir s’ils pouvaient vous dispenser de devoir acheter le visa. Je trouve que cela était louable de leur part.

      Dans la plupart des ambassades du Burundi à l’étranger, on informe les détenteurs de passeports non burundais sur les documents dont ils doivent disposer à l’entrée du Burundi (aéroport ou autre frontière) s’ils n’ont pas demandé le visa avant le départ du pays d’adoption :

      https://burundiembassy-usa.com/index.php/en/consular-services/visa-services

      Même si la qualité du service n’est pas louable, un minimum de préparation vous aurait évité une grande partie de ces tracas.

      • O.K.

        @Gacece
        La question du billet non valide avait été réglée dans environ 15 minutes. La question qui a pris plus de 2h a été celle que l’agent ne voyait pas mon nom dans son ordinateur après avoir payé avec les coupures de 50$ les plus récentes. Ça, c’est imprévisible. On ne peut pas justifier l’injustifiable.

        • Gacece

          Sur ce sujet, votre indignation est justifiée. Ils voulaient probablement que vous allongiez un autre billet de $ pour les « encourager » à retrouver votre passeport.

          Mais normalement on récompense un employé qui a bien travaillé. Cela ne me gênerait pas de donner 5$ de « tip » (ou pourboire) à l’agent qui me donne un service satisfaisant. Malheureusement, « satisfaisant » ne fait pas partie de leur mission ou mentalité!

          Si seulement ils s’essayaient au jeu d’un excellent service! Ils ne savent pas les occasions qu’ils ratent.

  6. Mutemberezi

    .. » “L’aéroport, c’est une vitrine du pays. Les touristes et les investisseurs passent par ici. Vous devez faire le tout possible pour qu’ils se sentent à l’aise…”. C’est vrai Madame La Ministre, le contact que vous avez avec le personnel d’entrée dans un pays présage la suite du séjour.

    • Joseph Ndayegamiye

      Vous m’étonnez vous autres. None mwari muzi ko Leta Mvyeyi ari iki? Nivyo nyene@@

  7. balame

    Toute personne qui voyage au Burundi sait que l’aéroport international a un service indigne.
    Iyo umuntu ashitse aramareamara abonye ingene akazi gakorwa. On n est meme pas capable d aligner les gens. Qu ils aillent voir un aeroport d un pays voisin que je ne nommerais (Mwese murayizi).
    Les policiers sont là, mugabo ntihagire umuntu numwe atonda

    • Bwengebuke

      Le Burundi s’enfonce dans le désordre et refuse de faire l’auto-critique quand on lui fait le moindre clin d’oeil.
      Umviriza abarundi batahe iwabo bababwire ibiba mwikosore bavukanyi. HabWirwa icumva niyo abakora ku kibuga c’indege batumva ko bakora nabi babogoze.
      Hamanga Burundi duhaguruke twiyubake…

  8. Prosper

    La visite a eu lieu lundi le 8 août ou mardi le 9 août ?

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Que la compétition politique soit ouverte

Il y a deux mois, Iwacu a réalisé une analyse de l’ambiance politique avant les élections de 2020 et celles à venir en 2025. Il apparaît que la voix de l’opposition est presque éteinte. Il n’y a vraiment pas de (…)

Online Users

Total 3 726 users online