Les responsables de la Banque d’investissement des jeunes (BIJE) pointent du doigt les administrateurs, ils les accusent de refuser aux jeunes entrepreneurs des documents indispensables pour l’obtention des crédits. Un plaidoyer apprécié par les jeunes entrepreneurs.
Ngagara a accueilli ce jeudi 2 septembre une réunion des jeunes entrepreneurs de la commune Ntahangwa et les cadres de la BIJE. Au cours de cette réunion, Laurent Manirambona, directeur des opérations de cette banque, a fustigé les administrateurs communaux. Il affirme que ces derniers ne facilitent pas l’octroi des attestations de reconnaissance des associations et des coopératives.
« Nous avons des dossiers des coopératives de cette commune auxquelles nous avons accepté des crédits. Pour débloquer ces crédits, nous leur avons demandé des attestations de reconnaissances signées par l’administrateur communal. Malheureusement, nous avons appris que l’administration communale leur a refusé ces attestations », a-t-il fait savoir.
Ce qui complique, selon lui, le déblocage des financements. : « Pour recevoir un crédit à la BIJE, le jeune entrepreneur doit se munir d’une attestation de reconnaissance signée par son administrateur. Ce document prouve que l’entrepreneur est en activité », conclut-il.
Evariste Niragira, émissaire de la commune Ntahangwa dans cette réunion, appelle un chat un chat. « Il y a des coopératives fictives et des coopératives enregistrées dans la commune. Motivés par les crédits octroyés de la BIJE, les responsables de ces coopératives viennent demander des attestations de reconnaissance ». Selon lui, l’administration communale délivre une attestation de reconnaissance à une coopérative enregistrée dans le registre communal.
La plupart des participants dans cette assemblée l’ont contredit : « Ma coopérative est inscrite dans le registre communal. Mais, cela fait plus de deux mois que j’attends l’attestation de reconnaissance », articule une représentante de la coopérative ’’Haguruka ukayangane’’.
Et de poursuivre : « Je ne comprends pas pourquoi l’administrateur me refuse cette attestation, étant donné que ma coopérative contribue au développement national ».
Les différents représentants des coopératives présents dans la salle ont abondé dans la même sens. Ces jeunes demandent au gouvernement de faciliter le processus d’accès au financement.
Les administratifs de ce calibre à l’instar de ceux qui abusent de leur pouvoir pour des intérêts individuels (celui de Mukaza à Mugoboka) devraient être sanctionnés sévèrement car ils constituent des obstacles, des goulots d’étranglement au développement du pays par des potentiels attitrés.