L’Alliance Démocratique pour le Changement (ADC-Ikibiri) a sorti ce mardi 11 octobre son deuxième mémorandum. Elle dénonce les exactions observées et les violations des droits de l’homme au Burundi, seulement en une année du deuxième mandat du parti Cndd-Fdd.
« Plus de 700 membres des partis de l’opposition ont été arrêtés et emprisonnés, sous de fallacieux prétextes d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat. Plus de 300 assassinats depuis le mois de mai 2011 sans que le gouvernement ne manifeste aucun signe de vouloir identifier les vrais coupables », s’énerve le président de l’ADC.
Le 1er mémorandum d’octobre 2010 n’a pas eu d’effet. A l’époque, l’ADC expliquait l’intensification d’actes de violence par le dérapage du processus électoral. Pourtant, une année après, cette coalition constate que le Burundi s’achemine vers un drame humanitaire si des mesures responsables, énergiques et sévères ne sont pas prises par tous les partenaires du processus de paix inter-Burundais.
Pourtant, explique Léonce Ngendakumana, la population ne cesse de dénoncer ces criminels identifiables dans les rangs des Imbonerakure (jeunesse du Cndd-Fdd), de la police nationale et du service national de renseignements. Ces derniers restent impunis, déplore-t-il.
Sur le plan de la gouvernance, l’ADC remarque que toutes les institutions de la République ainsi que l’administration territoriale sont au service du seul parti Cndd-Fdd : « Abusant de cette majorité, le pouvoir viole constamment les principes les plus élémentaires pour devenir de facto un parti Etat », constate amèrement M. Ngendakumana. Ce qui est regrettable, poursuit le mémorandum, est que les partis Uprona et Frodebu Nyakuri ont décidé de faire allégeance au parti au pouvoir puisqu’ils n’ont aucune force d’influencer les décisions nuisibles à la vie du citoyen.
Face à cette situation, Léonce Ngendakumana demande au président de la République d’avoir le courage d’en découdre avec les auteurs des assassinats et des malversations afin de les traduire devant la justice.
