Dans une conférence de presse de ce vendredi 4 janvier, l’ADC-Ikibiri demande au gouvernement du Burundi et la communauté internationale d’intervenir pour qu’Innocent Ndikuriyo alias Nzarabu ne soit pas éliminé.
<doc6617|right>D’après Chauvineau Mugwengezo, porte-parole de l’ADC-Ikibiri, "il est le seul détenteur de la vérité sur le massacre de Gatumba qualifié par ailleurs par le président Pierre Nkurunziza, lui-même, de crime contre l’humanité".
L’élimination physique de Nzarabu conduirait à "effacer les pistes et ainsi induire en erreur la justice sur ce cas, comme cela s’est passé pour Carmel Nduwayezu alias Mukono assassiné en mai 2011 sur le sol congolais par les militaires burundais."
Ensuite, prédit Chauvineau Mugwengezo, "avec l’élimination de Nzarabu, de nouveaux montages vont être dirigés contre certaines personnalités de l’ADC-Ikibiri, Léonce Ngendakumana, Alexis Sinduhije, Agathon Rwasa ou encore Manassé Nzobonimpa."
Et "au lieu d’arrêter les vrais coupables du carnage de Gatumba cités par Innocent Ndikuriyo alias Nzarabu, le pouvoir de Bujumbura s’occupe à générer des conflits dans les différents secteurs sensibles comme la justice." Mais pour quel objectif ?
"Ces petits calculs du gouvernement visent à noircir l’image de l’opposition à l’approche de 2015."
Sinon, pour le cas du [caporal accusé d’avoir aidé Nzarabu dans son évasion->http://iwacu-burundi.org/spip.php?article4477], Mugwengezo parle de "mascarade pour montrer que la justice est en train de travailler : dans l’histoire de la justice burundaise, on n’a pas l’habitude de voir les magistrats siéger dans le week-end."