A partir du 1er août 2012, l’Alliance des Démocrates pour le Changement au Burundi lance » une campagne pour stopper les actions déstabilisatrices des jeunes militants du parti présidentiel. » Léonce Ngendakumana, président de cette alliance, a fait cette annonce au cours d’une conférence de presse de ce mercredi 25 juillet, à Bujumbura.
<doc4722|left>D’après Léonce Ngendakumana, les partis réunis au sein de l’ADC-Ikibiri, et les Burundais animés d’un esprit patriotique, ne toléreront pas que ces jeunes continuent à semer la panique dans le pays. « Ce sont nos membres ou tous les opposants du gouvernement qui sont visés par ces jeunes militants du Cndd-Fdd. On va demander à nos membres de se protéger », indique-t-il, sans préciser de quelle protection il s’agit.
Cependant, il signale qu’ils vont, en premier lieu, demander au gouvernement de préciser si la police et l’armée ont échoué dans leurs missions de sécuriser les Burundais.
Au cours de cette conférence de presse, l’ADC-Ikibiri demande au président de la République et à son gouvernement de mettre fin immédiatement aux pratiques d’intimidation. Il faut s’atteler, demande-t-elle, à créer un environnement propice au dialogue politique en vue d’affronter ensemble les grands défis de l’heure.
Une analyse de tous les contours de la problématique des élections de 2015 et le retour des exilés politiques s’avère indispensable, selon l’ADC-Ikibiri. Mais aussi, poursuit-elle, il faudrait traduire en justice les membres des forces de l’ordre et de sécurité, les « Imbonerakure » et les agents du SNR coupables de violation des droits de l’homme.
Les partis réunis au sein de l’ADC-Ikibiri demandent au ministre de l’Intérieur de renoncer à sa politique de restriction des libertés publiques pour les partis d’opposition. « Il faut cesser de diviser les partis politiques et de les intimider. Il faut également mettre fin à la politique de {nyakurisation} », exigent-ils.
L’alliance invite la communauté internationale et les amis du Burundi, de faire pression sur le pouvoir en place pour qu’il accepte le dialogue avec l’opposition. L’ADC-Ikibiri demande aux bienfaiteurs de rester aux côtés des populations délaissées par un gouvernement qui, selon elle, semble plus préoccupé par un enrichissement illicite.
Cette alliance demande aussi aux peuples burundais de ne pas céder au désespoir et à la déception, de serrer les rangs et de rester solidaire et de sauvegarder des acquis de la paix, de la démocratie et de la bonne gouvernance au Burundi.